En apparence, tout se passe parfaitement bien pour l'équipe suisse masculine. Marco Odermatt enchaîne les succès, tous les athlètes de Swiss-Ski se sont classés dans le top 30 lors du super-G de Bormio et cinq de ses camarades se sont classés dans les 15 premiers du slalom d'Adelboden.
Mais il y a aussi quelques mauvais élèves. Et la direction de l'équipe leur met le couteau sous la gorge. Walter Reusser, CEO Sport de Swiss Ski, nous confie: «Nous avons quelques athlètes qui doivent se remettre en question et se demander s'ils sont sur la bonne voie. Ces personnes devraient réfléchir chaque soir avant d'aller se coucher à ce qu'elles pourraient faire de mieux». Blick a listé quatre coureurs dont l'avenir au sein de l'équipe de Swiss-Ski est particulièrement chancelant.
Ralph Weber
À bientôt 31 ans, le Saint-Gallois est, avec Justin Murisier (32 ans), le senior de l'équipe suisse de descente. En onze ans de carrière en Coupe du monde, il a obtenu deux résultats dans le top 10 (10e à Santa Caterina en 2014, 10e à Wengen en 2020). Champion du monde junior de super-G en 2012, Ralph Weber se distingue par une énorme assiduité à l'entraînement, mais il a été régulièrement retardé par des blessures. Chez ce père de famille très intelligent, on remarque toujours qu'il n'ose pas aller jusqu'à la limite. Mais c'est précisément ce que Weber va devoir faire, sans quoi il n'aura aucune chance face aux jeunes talents lors des sélections du cadre national au printemps.
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Lars Rösti
L'histoire de la Coupe du monde de ce menuisier de St. Stephan a commencé il y a cinq ans, comme dans un conte de fées. Quelques semaines après sa victoire en descente lors des Championnats du monde juniors, Rösti s'est classé 15e lors de la finale de la Coupe du monde en Andorre. Mais depuis, le spécialiste de la vitesse ne s'est classé que trois fois dans le top 30. Avant cette saison, Rösti voulait donner un nouvel élan à sa carrière en changeant de marque de ski et en passant de Rossignol à Stöckli. L'effet souhaité n'a pas encore eu lieu. Le skieur de 25 ans s'est classé 54e à Val Gardena et 49e à Bormio, ce qui met une pression particulière sur le Bernois lors de la course à domicile du Lauberhorn. Et Rösti n'a pas de très bons souvenirs sur la plus longue descente du monde. L'année dernière, il a chuté.
Semyel Bissig
En tant que junior, le Nidwaldien a régulièrement fait la nique à Marco Odermatt, de trois mois son aîné. En 2020, Bissig s'est également illustré au plus haut niveau. Après une cinquième place au géant parallèle de Lech, il s'est également classé dans le top 15 lors du mythique géant d'Alta Badia. Mais depuis sa rupture des ligaments croisés à l'été 2021, Bissig n'a pas retrouvé son rythme de croisière. Le début de cette saison lui a complètement échappé: à Val-d'Isère et à Alta Badia, le spécialiste du slalom géant a été éliminé dès la première manche, et à Adelboden, il a nettement manqué la qualification pour la deuxième manche. Chez Swiss Ski, de plus en plus de personnes affirment à mots couverts que Bissig se concentre trop sur le golf et pas assez sur les pistes de ski. Le handicap 0 de Semyel prouve qu'il investit effectivement beaucoup de temps dans le golf. Blick croit néanmoins que Bissig peut encore prendre le virage en tant que skieur de compétition. Son potentiel est trop grand pour une fin de carrière aussi abrupte.
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Sandro Simonet
Le fils d'un chauffeur de bus de Tiefencastel a tout pour faire une grande carrière dans le ski. Il possède un virage très rapide, se distingue par sa grande assiduité à l'entraînement et est physiquement au top. En 2021, il a démontré à quel point il pouvait skier vite en se classant troisième du slalom de Coupe du monde de Chamonix. Mais le taux d'abandons de Sandro Simonet est beaucoup trop élevé. Sur les 13 derniers départs en Coupe du monde, le Grison ne s'est qualifié que deux fois pour la deuxième manche. Simonet est particulièrement intelligent. Certains initiés affirment que le skieur de 28 ans étudie trop avant ses compétitions. Peut-être Simonet devrait-il méditer la phrase suivante d'Alberto Tomba (50 victoires en Coupe du monde) : «Si tu penses à l'objectif au départ du slalom, tu ne l'atteindras jamais ...».