Un hiver normal? Non, ce ne sera pas le cas, une fois de plus. Et surtout pas dans le domaine du ski, tout le monde en est conscient. «Nous avions tous l’espoir que ce serait plus facile cette saison. Mais c’est au contraire plus compliqué», déclarait fin septembre le directeur du ski alpin suisse Walter Reusser. Il avait raison. Le Covid et son variant Omicron font plus que jamais les gros titres.
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Le dernier coup de massue a eu lieu lundi soir: l’Office fédéral de la santé publique a placé le Canada sur la liste des pays à risque où le nouveau variant Omicron, est apparu. «Lors de l’embarquement et de l’entrée en Suisse en provenance de ces pays, toutes les personnes doivent présenter un test Covid-19 négatif et être placées en quarantaine pendant 10 jours», peut-on lire dans un communiqué. La liste est valable depuis mardi minuit.
Que va-t-il se passer à St-Moritz?
Les courses de St-Moritz semblent donc tout à coup en danger. Deux super-G féminins doivent se dérouler en Engadine les 11 et 12 décembre. Mais comment cela est-il faisable? L’équipe féminine de la Coupe du monde se trouve cette semaine à Lake Louise, dans les Rocheuses canadiennes, et devrait arriver en Suisse au début de la semaine prochaine. Si elles doivent suivre une quarantaine de dix jours, comme le prescrit l’OFSP, Corinne Suter, Michelle Gisin et compagnie ne pourront pas prendre part à la course.
Pour le moment, les skieuses ont de quoi s’inquiéter, les directives des autorités s’appliquant également aux sportifs professionnels. «Actuellement, il n’y a pas d’exceptions pour le sport en ce qui concerne l’entrée et la quarantaine», a déclaré Matthias Remund, directeur de l’Office fédéral du sport, lundi à l'«Aargauer Zeitung».
C’est le dernier développement autour du Covid-19 qui doit inquiéter les fans de ski, même si ce n’est de loin pas le principal problème de ces derniers jours.
Vaccins sceptiques et vaccinations tardives
Retour en arrière. C’est d’abord Lara Gut-Behrami qui a attendu longtemps avant de se faire vacciner par peur des effets secondaires et des conséquences à long terme. Elle l’a quand même fait en raison des prescriptions strictes pour les JO de Pékin. Puis, ce sont Ralph Weber et Urs Kryenbühl qui ont annoncé ne pas vouloir se faire vacciner après leur infection au coronavirus et ne l’ont toujours pas fait.
Il y a une semaine, la technicienne autrichienne Franziska Gritsch a rendu public le fait qu’elle renonçait également au vaccin. «Je souhaite que ma décision soit acceptée et respectée», écrivait-elle sur Instagram. Mais maintenant, deux nouvelles soulèvent d’autres questions au sein du cirque blanc.
Neuf résultats faussement positifs
La première information déroutante nous vient des Rocheuses canadiennes. Plus précisément de Lake Louise. C’est là que la FIS a annoncé dimanche soir que dix personnes au sein de la bulle de la Coupe du monde avaient été contrôlées positives. Toutefois, un deuxième test a révélé que neuf d’entre elles étaient négatives.
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La seule personne positive sera mise en quarantaine pendant dix jours et que toutes les autres pourront continuer leur voyage, expliquait la FIS. En d’autres termes, la Coupe du monde de ski peut continuer comme prévu à Beaver Creek (USA).
Confusion autour de Priska Nufer
La deuxième information qui fait froncer les sourcils est celle de Priska Nufer. Comme le raconte la spécialiste suisse du super-G à Blick, elle a été testée positive au début du mois – malgré une double vaccination. «J’ai d’abord pensé que le résultat était faux. Car je n’avais aucun symptôme et je n’ai rien ressenti à l’entraînement non plus».
Priska Nufer s’est alors mise en quarantaine, conformément aux prescriptions. Une semaine plus tard, elle s’est à nouveau fait tester et le résultat était négatif. Finalement, elle était surtout soulagée de pouvoir partir en Amérique du Nord avec ses coéquipières. Après les hommes, les femmes disputeront un week-end de courses à Lake Louise.
Les Universiades d’hiver en Suisse annulées
Quelle est la suite des événements? Un grand rendez-vous de cet hiver a déjà été annulé. Les Universiades d’hiver, qui auraient dû commencer le 11 décembre à Lucerne, n’auront pas lieu. Comme en janvier dernier, elles ont été victimes du Covid. La raison? Le variant Omicron.
Comme la Confédération a placé plusieurs pays sur la liste des quarantaines – notamment la Belgique, l’Australie et la Grande-Bretagne – les dix jours prescrits ne peuvent pas être respectés. D’autres restrictions pourraient suivre. «Nous sommes attristés et regrettons beaucoup de ne pas pouvoir accueillir les athlètes du monde entier chez nous comme prévu», a déclaré le président du comité d’organisation Guido Graf.