Michelle Gisin est en pleine ascension! C'est paradoxalement ce qui lui pose problème. Comment cela est-il possible? Commençons par exposer le positif. Bien que la skieuse suisse ait manqué presque toute la préparation sur la neige en raison d'une mononucléose, elle s'est classée huitième et cinquième lors des slaloms de Levi. «Je ne m'attendais pas à être déjà aussi proche des meilleures. C'est incroyable», a déclaré la skieuse d'Engelberg.
Alors que Michelle Gisin est sur un nuage, l'altitude lui donne du fil à retordre. Ce sont surtout les transferts en avion qui lui posent problème. La dernière fois, elle a volé de Finlande en Suisse, puis le jour suivant, elle s'est rendue à Boston avec son équipe. «Les voyages en avion me fatiguent beaucoup. Je ne saurais pas dire pourquoi. Mais il est connu que l'altitude, en plus de l'intensité et de la chaleur, peut avoir une grande influence sur ma maladie», explique l'Obwaldienne.
Elle est donc d'autant plus heureuse que le petit village de Killington, qui compte 1400 habitants se situe à 561 mètres d'altitude. «Cela m'aide beaucoup que l'on skie si bas», souffle Michelle Gisin.
«J'ai longtemps été désorientée»
Ce n'est pas le cas à Lake Louise. Le départ de la descente féminine se situe à 2484 mètres. Est-ce la raison pour laquelle Michelle Gisin fera l'impasse sur les trois courses canadiennes (deux descentes et un super-G)? En partie. Ce qui est plus décisif, c'est qu'elle n'a passé qu'une seule journée sur ses skis de vitesse en automne. «Ce serait donc une folie de se présenter à Lake Louise», expose-t-elle.
Michelle Gisin veut s'habituer progressivement à la vitesse élevée à l'entraînement. Elle prévoit de faire son retour en vitesse lors du super-G de Saint-Moritz - qui aura lieu dans deux semaines.
La championne olympique de combiné 2018 est optimiste et pense qu'elle sera prête d'ici là. «J'ai longtemps été désorientée à cause de la fièvre. Mais désormais, je vais de mieux en mieux. À Levi, j'ai eu la confirmation que j'étais sur la bonne voie.»
Malgré tout, Gisin n'est pas à l'abri d'un revers et elle en est consciente. «Quand ça ne va pas très bien, beaucoup de doutes surgissent. Mais c'est bon de savoir que ça va de mieux en mieux.» A Killington, la troisième du classement général de la Coupe du monde de l'hiver dernier veut faire le prochain pas vers la normalité.