Le jeune homme de 22 ans répond aux questions dans un français sans accent. Yannick Chabloz pourrait être un digne successeur des Didier (Défago ou Cuche), derniers Romands à avoir briller en descente. Mais en réalité, il y a plus de Marco Odermatt en lui. «Je suis certes né à Aigle (VD). Mais lorsque j'ai eu deux semaines, mes parents ont déménagé avec moi à Kehrsiten près de Stansstad (NW) pour des raisons professionnelles. Et depuis l'âge de dix ans, je vis à Beckenried (NW)».
Yannick Chabloz a donc grandi à proximité de chez Marco Odermatt, de deux ans son aîné, et a également profité dans son enfance de l'idée révolutionnaire du père de Marco. Walter Odermatt a initié, avec Paul Schmidiger (le papa de Reto), l'encouragement des enfants doués à l'école nidwaldienne de Hergiswil. Depuis, les meilleurs bénéficient d'un soutien sportif spécial dès le collège. «La période passée dans cette promotion des talents était vraiment cool, le cursus sport-études est top. Ensuite, j'ai passé de superbes années à l'école d'Engelberg», s'enthousiasme Yannick Chabloz.
Son frère est aussi un champion
En 2020, Yannick a fêté son premier grand succès au niveau international avec une médaille de bronze en super-G aux Championnats du monde juniors, et l'hiver dernier, il a décroché son premier podium en Coupe d'Europe. En guise de récompense, le fils d'un couple de moniteurs de ski a été convoqué pour la première fois par l'entraîneur en chef Tom Stauffer pour la tournée en Amérique du Nord. «C'est génial! C'est exactement ce dont j'ai toujours rêvé quand j'étais enfant».
Yannick n'est cependant pas le seul sportif d'élite dans sa famille. Son frère cadet Maxime a réalisé l'an dernier son premier triomphe sur le circuit professionnel de kitesurf. Et en hiver, Maxime fait sensation en tant que freerider. Les frères Chabloz se préparent toutefois de manière complètement différente. «Contrairement à moi, Maxime ne soulève pas de poids en salle de musculation, il entraîne son corps de manière tout à fait naturelle. En kite, il endurcit automatiquement le haut de son corps, en freeride, ce sont surtout les jambes qui sont stimulées. Pour lui, cela correspond parfaitement.»
Avec un retard de 3,66 secondes lors du premier entraînement de descente à Lake Louise, Yannick est encore loin de la perfection. Ses entraîneurs sont néanmoins certains qu'il deviendra un vrai bon descendeur.