Devant la Vaudoise aréna, les pompiers étaient présents pour un exercice. Au même moment, le Lausanne HC présentait celui qui était là pour redresser la situation d'un club actuellement 13e au classement. À la différence des gardiens du feu, Geoff Ward n'est pas là pour une mission de courte durée puisqu'il a été engagé jusqu'au terme de la saison 2024/2025. Il faudra donc s'habituer à le voir rôder autour de la patinoire lausannoise.
Le Canadien de 60 ans a été présenté par l'ancien coach, John Fust, ce jeudi matin. Le nouveau directeur sportif - il occupait déjà le poste, mais n'officiait pas - connaît son successeur. «Nous buvions beaucoup de café ensemble lors du mondial 2015 à Prague. J'étais assistant de l'équipe de Suisse et lui de celle d'Allemagne. C'est là que j'ai appris à faire sa connaissance et à voir que nous avions la même vision du hockey sur glace.»
L'aide de son assistant
S'il a une carrière longue comme le bras en Amérique du Nord, Geoff Ward ne débarque pas en terre inconnue pour autant. L'Europe, il connaît bien. «J'ai été entraîneur assistant de l'équipe d'Allemagne et ai entraîné à Mannheim, précise-t-il. Je pense que cela m'aidera énormément.»
Et, surtout, il peut compter sur son assistant Peter Andersson, ancien joueur et coach assistant du HC Lugano. «Je regarde énormément de matches, remarque-t-il. Je connais très bien Berne pour avoir suivi le club durant les dernières saisons. Ces derniers temps, je suis plus focalisé sur Lugano.» La raison? Son fils, Calle, a quitté la PostFinance Arena pour rejoindre le sud du Gothard l'été dernier.
Progression individuelle et collective
Et comment Geoff Ward voit-il le club dans lequel il arrive? «Un nouveau départ pour tout le monde, constate-t-il. Je vais m'atteler à ce que l'on ne parle pas du passé, mais que nous regardions de l'avant. C'est le meilleur moyen de changer les choses et d'effectuer un changement sur le plan psychologique.»
Les derniers mois - ou années selon les sources - ont été particulièrement mouvementés avec la mise à l'écart de Petr Svoboda, ancien homme à tout faire. Geoff Ward ne peut évidemment pas l'évoquer. Et c'est logique. «Je n'étais pas présent donc je me verrais mal vous en parler, rigole-t-il. Par contre, je me suis renseigné sur le club et l'organisation avant de m'engager pour deux ans et demi. Ce que j'ai vu? D'excellentes infrastructures, un cadre de vie très agréable et des fans passionnés.» Ce contrat jusqu'en 2025 a également aidé. «Bien sûr que si un club te fait confiance et t'offre une certaine sécurité, c'est agréable.»
Dès ce jeudi après-midi, Geoff Ward va inculquer petit à petit sa vision du hockey sur glace à sa nouvelle équipe. «Ce qui compte en ce moment, c'est la collecte d'informations, précise-t-il. Apprendre à connaître les joueurs. Quelles sont leurs habitudes. Qui a quel caractère. Bref, les apprivoiser petit à petit. Pour moi, le plus important sera de retrouver le plaisir de jouer. Car on a trop souvent tendance à l'oublier, mais le hockey est un jeu.»
Et au niveau du jeu, justement. Que faut-il attendre du LHC à la sauce Ward? «Une équipe qui joue vite vers l'avant et rapide en transition, précise-t-il. Une équipe dont les fans sont fiers, soir après soir, peu importe les résultats. Nous n'allons pas gagner tous nos matches, mais nous devons toujours être compétitifs.» Ne reste plus qu'à passer de la parole aux actes. Premier match sous Geoff Ward: mercredi prochain face à Lugano (19h45).