Ce vendredi matin, le Lausanne HC a pris une direction claire en donnant les clés du camion à John Fust et, surtout, en retirant le domaine sportif à Petr Svoboda, en poste depuis trois ans. Ce choix fort, c'est Gregory Finger, le discret propriétaire, qui l'a pris. Preuve que l'inquiétude a fini par gagner tous les étages de la pyramide vaudoise. Il était temps.
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Après la gestion à la petite semaine érigée en culture d'entreprise, John Fust sportif va avoir du pain sur la planche pour rattraper une situation bien mal emmanchée. Car s'il avait déjà le titre de directeur sportif avant, seuls les naïfs croient qu'il a un quelconque blâme à tirer de la situation chaotique dans laquelle se trouve le LHC. Voici les quatre dossiers les plus urgents sur son bureau.
1. Ramener de la sérénité dans l'organisation
Cela fait trois saisons sous la gouvernance de Petr Svoboda que le tumulte a gangréné le Lausanne HC. Sans vraiment prononcer son nom, les dirigeants actuels l'ont admis lors de la conférence de presse de vendredi matin. «Ce n'est pas le club d'un homme». «Il y a eu beaucoup d'interférences». Dès lors, la mise à l'écart du Tchèque dans le domaine sportif - si elle s'effectue comme souhaité par les hommes en place -, devrait apporter un regain de stabilité dans un LHC qui a vécu dans le micromanagement durant trop longtemps.
Cela doit inévitablement commencer par le domaine le plus important et celui qui a le plus souffert ces derniers temps: le sportif. Comment performer lorsqu'un joueur ne sait pas de quoi son avenir sera fait? Comment jouer convenablement lorsque les sautes d'humeur d'un seul homme peuvent influer sur le temps de glace d'une individualité? Bref, si tout n'est pas de la faute de Petr Svoboda, la sérénité avait depuis longtemps été rayée du dictionnaire dans les couloirs de la Vaudoise aréna. Cela ne se fera pas en un claquement de doigts, mais c'est le principal point à l'ordre du jour de John Fust.
2. Trouver le bon coach
Selon nos informations, un dossier d'entraîneur est sur le haut de la pile: Geoff Ward. John Fust, qui doit trouver son propre successeur, n'a pas le droit à l'erreur s'il espère que le Lausanne HC redresse rapidement la barre après un début de saison chaotique. Car dans les faits, il sera difficile de changer les 25 joueurs du vestiaire et le nouvel homme fort de la Vaudoise aréna n'aura pas une marge de manœuvre immense en ce qui concerne le contingent. Dès lors, trouver le bon meneur d'hommes est crucial.
3. Restaurer la confiance sur le marché
Il n'y a pas qu'à l'interne où les dégâts de l'ère Svoboda existent. Cela fait trois ans que le Lausanne HC a cultivé une image d'employeur terriblement instable. Dès lors - et même si les contrats étaient juteux -, certains agents avaient décidé de ne plus collaborer avec la formation de la Vaudoise aréna. Lorsque les micros étaient éteints, de nombreux joueurs ricanaient de la situation lausannoise et préféraient ne pas envisager un éventuel transfert dans le canton de Vaud. Et ce, à n'importe quel prix.
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Le fait est que Lausanne possède tout ce qu'il faut pour être une excellente adresse pour un hockeyeur. Infrastructures de qualité, propriétaire investi et passionné, public présent. Bref, restaurer la confiance pourrait ne pas être si compliqué, si la mise à l'écart de Petr Svoboda de la direction sportive est efficace pour éviter les ingérences de ces dernières années.
4. Faire le ménage dans les (mauvais) contrats
John Fust l'a dit lui-même: «Il faut d'abord s'occuper du court terme et de la situation du moment, car nous sommes toujours à la 14e place.» Et le directeur sportif de la Vaudoise aréna a évidemment raison. Mais sitôt le tout venant réglé, John Fust devra se pencher sur d'autres problèmes: le contingent pour les prochaines saisons. Avec une majorité de contrats portant sur une longe période, le Canado-suisse n'a qu'une latitude limitée pour changer des choses en profondeur. Ou alors cela coûtera de l'argent. Beaucoup d'argent.