Robert Mayer est de retour aux Vernets
«C'est comme si je n'étais jamais parti de Genève»

Après un intermède de deux saisons passées entre Davos et Langnau, Robert Mayer est de retour à Genève où il compte bien mettre en concurrence Gauthier Descloux, celui qui était «le petit jeune» lorsqu'il était le titulaire indiscutable.
Publié: 26.08.2022 à 17:09 heures
Après deux saisons à Davos et Langnau, Robert Mayer est de retour à Genève.
Photo: freshfocus
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Lorsqu’il a quitté les Vernets au terme de la saison 2020 avec un contrat de quatre ans en poche, Robert Mayer devait s’établir pour de bon à Davos. Les circonstances en ont décidé autrement puisque le dernier rempart est déjà de retour au bout du Léman, non sans avoir fait une halte d’une demi-saison à Langnau.

Aux Vernets, le gardien se trouvera en concurrence avec Gauthier Descloux pour la place de titulaire d’une formation genevoise ultra-ambitieuse et qui s’est donné les moyens de l’être.

Les coulisses de l'interview

Robert Mayer s'est présenté une demi-heure après l'entraînement à l'espace VIP de la patinoire des Vernets. Il était parti pour quitter les Vernets pour au minimum quatre ans. Il est de retour après deux saisons. «Je me doutais bien qu'à mon retour à Genève il n'y aurait pas de patinoire, rigole-t-il. Alors si je reviens plus vite que prévu, je ne vais pas être surpris (rires).» Durant un petit quart d'heure, le gardien des Aigles est revenu sur son actualité et son bref passage à Davos et Langnau. La langue utilisée? «Allemand ou anglais, tu choisis». Allons-y en anglais d'où le tutoiement inévitable lié au «you».

Robert Mayer s'est présenté une demi-heure après l'entraînement à l'espace VIP de la patinoire des Vernets. Il était parti pour quitter les Vernets pour au minimum quatre ans. Il est de retour après deux saisons. «Je me doutais bien qu'à mon retour à Genève il n'y aurait pas de patinoire, rigole-t-il. Alors si je reviens plus vite que prévu, je ne vais pas être surpris (rires).» Durant un petit quart d'heure, le gardien des Aigles est revenu sur son actualité et son bref passage à Davos et Langnau. La langue utilisée? «Allemand ou anglais, tu choisis». Allons-y en anglais d'où le tutoiement inévitable lié au «you».

Robert, je vois qu’il y a un tatouage d’aigle sur ton bras. Il était déjà là avant?
Oui oui! Je ne l’ai pas fait pour fêter mon retour aux Vernets. L’aigle est un animal important pour moi. Je m’y identifie volontiers. Alors je suis très satisfait de jouer pour un club dont c’est l’emblème.

En arrivant à Davos, tu ne t’es pas fait chambrer avec ça?
Non, les gars sont cool. Peut-être qu’ils n’ont même pas vu…

Pas de Steinbock (ndlr: bouquetin, l’animal emblématique des Grisons) sur le mollet?
(Il éclate de rire) Non. Steinbock c’est également un signe du zodiaque en allemand (ndlr: capricorne). Et comme je suis Balance, cela n’aurait pas été très logique.

Te voilà de retour aux Vernets depuis quelques mois désormais. Raconte-nous ce retour.
Cela me fait un bien fou de revenir dans ce vestiaire. Et pour tout te dire, c’est comme si je n’étais jamais parti de Genève. Tout s’est fait naturellement. Et tout est comme avant ou presque.

Ou presque?
Oui car il y a tout de même un nouveau coaching staff, nous avons une équipe avec énormément de qualité et un contingent très large. Ce qui ne change pas, par contre, c’est l’atmosphère. C’est dans ce sens où je dis que j’ai l’impression de ne jamais être parti. Le mood est toujours identique.

Quel regard portes-tu sur ces deux ans entre Davos et Langnau où tu as été prêté?
C’étaient deux années difficiles. Mais c’était également une expérience pour moi. J’ai appris beaucoup de choses. Je suis parti car je voulais essayer quelque chose de nouveau. Même si tout ne s’est pas passé comme prévu, j’en garde beaucoup de choses positives.

Lorsque cela ne se passe pas comme prévu, comment le vis-tu? Essaies-tu de comprendre ce qui est arrivé ou passes-tu au plus vite à autre chose?
Je n’ai pas de réponse sur les raisons de ce qui est arrivé et pourquoi cela n’a pas fonctionné comme prévu. Mais comme dit juste avant, je le vois de manière positive. J’ai beaucoup appris. J’ai également appris encore davantage à me battre. En quittant Genève, j’étais au sommet de ma forme. Ensuite, tout était nouveau. Et je me suis retrouvé coincé dans les montagnes grisonnes en pleine crise de coronavirus avec personne dans les rues de Davos. C’est difficile de se créer une nouvelle vie dans ces conditions. Mais il faut savoir accepter que dans la vie, tout ne se passe toujours pas comme prévu. Ce n’était par exemple pas prévu que je revienne aussi vite à Genève. Mais je suis content d’avoir la chance de revenir à la maison.

J’étais sûr que tu reviendrais jouer pour Genève tôt ou tard…
Évidemment, je n’avais pas planifié mon retour de manière aussi prématurée. Mais pour moi, cela a toujours été clair que je serais de retour ici après ma carrière.

Tu vois ce retour comme la continuation du passé ou comme un nouveau départ?
Les deux à la fois. C’est autant un nouveau départ qu’une continuation. Finalement le but est toujours le même: être champion de Suisse. Je sais que j’ai au moins deux ans pour y arriver. C’est un processus que nous avons désormais entamé et nous savons que tout est entre nos mains.

Tu portes le même numéro. Preuve que c’est davantage une continuation non?
Mon 29, c’est peut-être ce qui m’a le plus manqué durant ces deux années. J’avais le 92 à Davos puis le 89 à Langnau. À mon retour, Jimmy (ndlr: le chef matériel) et le coaching staff ont été sympas avec moi et me l’ont redonné.

Lorsque tu es parti, Gauthier Descloux était encore l’espoir qui monte et toi le gardien établi. Comment as-tu observé sa progression en deux saisons?
Il est si dur à battre lorsqu’il est sur sa ligne. C’est un immense compétiteur et tu le remarques à chaque entraînement. En ce sens, il n’a pas beaucoup changé. Durant mon absence, je pense qu’il a encore fait 1 ou 2 pas vers l’avant. C’était également bien pour lui d’avoir plus de responsabilités. Car si nous voulons arriver aux objectifs que nous nous fixons, il faudra que tout le monde évoluer à son meilleur niveau. Les deux gardiens également.

Tu étais son mentor et te voilà en concurrence avec lui. Cela change quoi?
Honnêtement? Cela ne change rien. Il n’était pas moins mon concurrent avant qu’il ne l’est aujourd’hui. Il était déjà ultra-compétitif et nous travaillions très bien ensemble. Nous parlons beaucoup dans le vestiaire et sur la glace. Nous allons les deux nous pousser à être meilleurs.

Les fans de Genève se souviennent probablement de certaines de tes sorties…
(Il rigole) Tu crois?

Oui, je pense. Tu as changé ton style de jeu depuis?
Ce qui est différent, c’est que je ne peux plus autant aller dans les coins qu’avant. Ce n’est pas forcément bien pour moi. Peut-être que pour nos fans, oui. Ils n’auront plus aussi souvent peur (il rigole à nouveau). Je sais que j’ai un jeu risqué. Mais j’aime prendre des risques. Je pense que c’est une de mes qualités et plus de 95% de mes passes sont bonnes. Ce sont les 5% qui se voient directement. Mais je fais toujours cela pour aider l’équipe et je suis convaincu que c’est le cas. Je connais les risques du métier et je travaille beaucoup pour minimiser les erreurs.

National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
HC Davos
HC Davos
29
31
57
2
ZSC Lions
ZSC Lions
26
31
55
3
Lausanne HC
Lausanne HC
28
2
50
4
SC Berne
SC Berne
28
18
49
5
EHC Kloten
EHC Kloten
29
-5
47
6
EV Zoug
EV Zoug
28
19
46
7
EHC Bienne
EHC Bienne
28
4
40
8
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
28
-11
39
9
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
29
-6
39
10
SCL Tigers
SCL Tigers
27
1
38
11
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
26
1
36
12
HC Lugano
HC Lugano
27
-22
33
13
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
29
-20
33
14
HC Ajoie
HC Ajoie
28
-43
23
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