Vendredi soir, il ne fallait pas avoir de problème avec la langue de Goethe pour assister aux Swiss Awards de National League. Si l’assistance était malgré tout composée de bien quelques Romands, les orateurs, eux, se sont presque tous exprimés en (bon) allemand.
Nathan Vouardoux est le seul francophone à s’être exprimé au moment de recevoir le prix du meilleur jeune de la dernière saison avec Rapperswil. Au moment de la photo de tous les lauréats, l’ancien junior du Lausanne HC a pris la pose avec Andres Ambuehl (joueur le plus populaire), Jan Kovar (MVP des play-off), Leonardo Genoni (meilleur gardien), Alina Müller (joueuse de l’année) et Anna Maria Wiegand (special award). Bref, que du beau monde.
Au moment où les projecteurs se sont éteints, il a pris le temps de répondre à quelques questions.
Nathan Vouardoux, vous étiez bien entouré sur cette scène…
Je dois bien avouer que je peine à trouver les mots pour décrire ce qui m’arrive (rires). Mais j’ai en tout cas beaucoup de plaisir à être là et à profiter. J’essaie surtout de ne pas me poser trop de questions et de vivre ce moment. De me retrouver sur scène avec Andres Ambuehl, c’est vraiment spécial. C’est quelqu’un que je regardais lorsque j’étais petit et que je commençais le hockey. De voir qu’il est toujours présent et toujours aussi important pour son équipe de Davos et pour l’équipe de Suisse, c’est impressionnant.
Vous avez quitté Lausanne il y a un an. C’était une décision lourde. Vous auriez cru vous retrouver ici un an après ce départ?
Non, je ne pense peut-être pas que j’y aurais cru. J’avais pour objectif de faire une bonne saison. Mais de là à être élu meilleur jeune, il y a encore un pas. Mais c’est vrai que quitter la Suisse romande pour Rapperswil a été le bon choix même si c’était un saut dans l’inconnu, notamment avec un changement de culture et de langue. Si j’avais dû parier sur le fait que je gagne ce prix, j’aurais peut-être mis une petite pièce. Mais 20 centimes pas plus (rires).
Ce changement de culture, comment l’avez-vous vécu?
Bien. Très bien même. Je suis très épanoui à Rapperswil. Dans cette équipe, c’est facile de poursuivre mon développement. On se pousse les uns les autres dans une organisation qui a une philosophie très claire. La vision des choses de nos dirigeants aide notre développement tant collectivement qu’individuellement. J’ai hâte de voir ce que nous allons pouvoir faire la saison prochaine.
Ce prix que vous venez de recevoir vous met-il une pression supplémentaire pour la suite?
Oui, je pense qu’il y aura une grande différence par rapport à la saison dernière où j’étais un inconnu au bataillon. Je n’avais rien à perdre et tout à gagner. C’est justement tout le challenge qui m’attend: garder ce même état d’esprit et continuer de progresser. Mais si les attentes extérieures vont augmenter, ce sera également le cas de mes attentes personnelles. Je vais faire au mieux afin de me concentrer sur moi et faire ce qui est important pour poursuivre mon développement.
Ce d’autant plus que vous entrez dans la dernière année de votre contrat avec Rapperswil.
Oui, exactement. Ce sera une année importante pour moi. J’ai également participé au camp de l’équipe de Suisse la semaine dernière, ce qui est une bonne chose pour continuer ma progression. Après la saison dernière, j’avais dû décliner une invitation de Patrick Fischer car je m’étais fait mal en toute fin de saison. Alors je suis content d’avoir pu y participer cette fois-ci.