Commentaire de Grégory Beaud
Comment font-ils pour rester aussi calmes?

Durant toutes les séries éliminatoires, je vous fais vivre de l'intérieur les petites et grandes histoires qui rythment cette période fantastique. Alors, mettez-vous aussi «en mode play-off»! Au menu du jour: la question de la gestion des émotions.
Publié: 20.03.2023 à 17:32 heures
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Dernière mise à jour: 21.03.2023 à 11:15 heures
Une heure après son but décisif, Marc-Antoine Pouliot était bien plus calme.
Photo: keystone-sda.ch
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Samedi, il était environ 1h du mat' lorsque les acteurs du deuxième match le plus long de l'histoire se sont présentés aux interviews. Après avoir bataillé pendant près de cinq heures (durée ressentie: 3 jours), les joueurs des deux équipes ont tenté de mettre des mots sur ce qu'ils venaient de vivre. L'impression que j'ai eue? Personne n'a semblé particulièrement marqué par l'effort.

Une des phrases clés en play-off, c'est «Never too high. Never too low». En gros, ne jamais partir trop haut ni trop bas dans les émotions. Et la manière dont les joueurs des deux équipes appliquent cette maxime est impressionnante. Côté genevois, j'ai parlé de cette rencontre hors du commun avec Sami Vatanen et Jan Cadieux. Les deux hommes ont eu une analyse posée. Un discours maîtrisé, mais sans trop faire de langue de bois. Remarquable.

Devant le vestiaire de Lugano, les mêmes scènes avec les journalistes tessinois. Après avoir répondu aux interviews de la radio et de la télévision, l'entraîneur Luca Gianinazzi enchaîne avec la presse écrite. Ils donnent l'impression de refaire le match comme n'importe qui au pub à 100 mètres de la patinoire. Alors qu'il n'a que 30 ans depuis janvier dernier, le tout jeune coach semble n'avoir aucune émotion négative au moment de s'exprimer devant les médias. Son équipe vient pourtant de perdre un match totalement fou. Une occasion pareille se représentera-t-elle durant ces play-off? Qu'importe visiblement. Il est déjà passé à autre chose.

Et au moment de quitter les Vernets vers 01h30 avec un confrère d'un autre média, nous rencontrons Marc-Antoine Pouliot prêt, lui aussi, à partir de la vénérable enceinte au guidon d'une trottinette électrique. Comme si de rien n'était. Et dire qu'une heure plus tôt, il marquait probablement l'un des buts les plus importants de sa carrière. «J'attends Praps (ndlr son coéquipier Vincent Praplan), on rentre ensemble», a-t-il rigolé. Comme si de rien n'était. Comme s'il ne venait pas de vivre une soirée hors du commun.

Je me demande toujours comment ils font pour rester aussi calmes.

National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
Lausanne HC
Lausanne HC
48
31
94
2
ZSC Lions
ZSC Lions
47
37
88
3
EV Zoug
EV Zoug
47
39
82
4
SC Berne
SC Berne
48
18
82
5
HC Davos
HC Davos
47
20
79
6
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
47
2
74
7
EHC Kloten
EHC Kloten
48
-17
70
8
SCL Tigers
SCL Tigers
48
7
70
9
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
48
-13
67
10
EHC Bienne
EHC Bienne
47
-4
64
11
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
48
-16
64
12
HC Lugano
HC Lugano
48
-25
60
13
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
47
-15
59
14
HC Ajoie
HC Ajoie
48
-64
46
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