Cinq minutes: c'est la période durant laquelle l'équipe de Suisse a sérieusement douté pour son entrée en lice lors du championnat du monde de Prague. Après l'égalisation adverse, le danger s'est intensifié autour de Leonardo Genoni, mais la défense a fini par tenir bon malgré un cafouillage ou deux. Outre ce passage difficile entre la 15e et la 20e minute, la rencontre a été plutôt bien gérée. Voici ce qu'il faut retenir de cette rencontre en attendant le match de dimanche (20h20) face à l'Autriche.
Les hommes de la journée
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Avec quatre tirs cadrés, le Grison a été le joueur suisse le plus menaçant lors de cette rencontre initiale. Nino Niederreiter a été récompensé de ses efforts en fin de match après un rebond accordé par le gardien adverse. Le sens du placement et le flair de l'ancien junior de Davos ont fait la différence. Sa triplette avec Sven Andrighetto et Ken Jäger a été prometteuse, tant les trois hommes semblent bien se compléter. C'est d'ailleurs de Niederreiter et Andrighetto qu'est venue l'ouverture du score en début de match et ce n'est pas un hasard. Pour ne rien gâcher, le No 22 de l'équipe de Suisse apporte une vraie robustesse dans les duels et pèse sur la défense adverse même s'il ne marque pas. Précieux.
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Flanqué du roc Jonas Siegenthaler, l'arrière neuchâtelois a pu laisser libre cours à son imagination offensive lors de cette rencontre. Défensivement, il n'a que rarement été mal pris, mais il a surtout permis à la Suisse de prendre un avantage décisif grâce à son tir diabolique en début de deuxième période. Tout le monde s'attendait à voir Roman Josi placer le premier plomb de la ligne bleue, mais c'est Romain Loeffel qui lui a volé la vedette en la circonstance. Globalement, l'arrière du CP Berne a réalisé un très bon match.
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Plusieurs joueurs auraient probablement mérité une mention avant le No 90. On peut penser à Gaëtan Haas ou Tristan Scherwey sur la quatrième ligne ou encore au remuant Sven Andrighetto. Mais le capitaine de l'équipe de Suisse a montré un tel potentiel qu'il devait figurer dans ce classement. Sur un coup d'épaule, de rein ou de patin, Roman Josi peut changer l'issue d'un match. C'est arrivé sur le 3-1 de Sven Senteler qui a été rendu possible par sa montée victorieuse. Si l'on se dit qu'il ne s'agit que de son premier match en Europe depuis cinq ans, cela ajoute encore à la qualité de sa prestation globale face à la Norvège. Sans surprise, il a été le joueur le plus utilisé par Patrick Fischer avec plus de 22 minutes de temps de jeu.
Le flop du match
Le gardien norvégien a vécu une fin de journée pénible pour son entrée en lice dans le tournoi. Jonas Arntzen a certes été largement plus sollicité que Leonardo Genoni (40 tirs à 15), mais il n'a jamais vraiment paru en mesure d'effectuer un arrêt décisif. Le portier d'Örebro en Suède termine la partie avec 87,5% d'arrêts et une impression bien mitigée.
La phrase de la journée
L'image de la journée
Férié oblige, les fans suisses étaient nombreux dans la capitale tchèque pour ce premier match du tournoi. Habituellement, le pèlerinage a lieu lors du deuxième week-end du tournoi et non durant le premier. Et traditionnellement, les affiches sont plus alléchantes que Suisse - Norvège et Suisse - Autriche (dimanche). Mais cela n'a visiblement pas freiné les supporters de la sélection à croix blanche.
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Il y avait plus de 16'000 spectateurs pour ce match d'ouverture entre la Suisse et la Norvège! Un total impressionnant qui est probablement lié à la rencontre entre la République tchèque et la Finlande dans la foulée. Mais ce chiffre de 16'617 supporters est une belle preuve de l'engouement pour ce tournoi à Prague.