Le retour de Roman Josi était forcément au cœur de toutes les discussions en zone mixte après la victoire 5-2 contre la Norvège. «Il est vraiment bon, le Roman Josi», a rigolé Romain Loeffel. Mais ce n'est pas le No 55, buteur pour le 2-1, qui a eu droit à l'honneur de faire la paire avec lui. Le Neuchâtelois n'avait pas franchement à se plaindre de son «sort», lui qui a patiné avec Jonas Siegenthaler, un autre Suisse de NHL.
C'est Andrea Glauser, le défenseur du Lausanne HC, qui s'est retrouvé au premier engagement sur la glace à la droite de Roman Josi. «Lorsque Patrick Fischer m'a annoncé la bonne nouvelle, cela m'a vraiment fait plaisir. C'est une chance.» S'il n'était pas nerveux à cette évocation, le No 43 a tout de même mis un point d'honneur à faire bonne figure. «Mon mot d'ordre était de jouer simplement. De ne pas me mettre en mauvaise posture. L'équipe n'a pas encaissé lorsque j'étais sur la glace et c'est quelque chose qui me satisfait.»
Comment prépare-t-on un match avec Roman Josi comme compagnon de ligne? Comme un autre, visiblement. Ou presque. «On a beaucoup parlé avant la rencontre, précise Andrea Glauser. Il m'a dit de ne pas trop m'occuper de lui et de jouer simplement mon jeu. C'est donc ce que j'ai essayé de faire même si je peux augmenter encore un peu le niveau.»
En raison de son style de jeu ultra-offensif, Roman Josi a tout de même donné une consigne très précise à son nouveau coéquipier. «Je dois toujours penser à couvrir ses arrières s'il monte et ne pas trop me lancer vers l'avant.» Et comme le Bernois est sans cesse à chercher la faille dans la défense adverse, 'Glausi' doit davantage rester derrière. «Mais il m'a dit que si je prenais l'initiative, il serait derrière afin de compenser si besoin. Je le ferai peut-être un peu plus à mesure que le tournoi avancera.»
Communication permanente
Sur la glace, les deux hommes ont énormément communiqué. «C'est la clé pour former un bon duo, enchaîne-t-il. Je dois sans arrêt lui dire où je suis pour qu'il puisse jouer en fonction de moi. Et je sais qu'il attend la même chose. C'est cette communication qui rend l'adaptation si facile.» Surtout que les deux hommes n'avaient patiné que deux fois ensemble avant de commencer ce championnat du monde. C'était jeudi lors du seul entraînement complet disputé par Roman Josi et vendredi matin pour l'échauffement. C'est peu, mais visiblement suffisant pour déjà créer quelques automatismes.
Les deux arrières auront une nouvelle occasion de consolider cette première bribe d'alchimie qui s'est créée lors de ce succès contre la Norvège. Dimanche, la Suisse affrontera l'Autriche (20h20).