Surprise ce jeudi matin! Roman Josi était déjà sur la glace pour l'entraînement de l'équipe de Suisse, le dernier avant le début du championnat du monde. Sa venue n'avait pu être confirmée que mercredi en fin de journée après la réception de tous les documents nécessaires à la participation du plus grand joueur de l'histoire du hockey suisse. Il s'est entraîné sur une paire défensive en compagnie d'Andrea Glauser.
Dans la magnifique O2 Arena, le défenseur bernois a pu se dégourdir les jambes après avoir traversé l'Atlantique en début de semaine. «Le jet-lag est toujours plus compliqué dans ce sens, a-t-il précisé. Cela m'a fait du bien de passer une bonne nuit mercredi soir et j'espère enchaîner avec une seconde pour être retapé avant le début du tournoi.»
«Un plaisir inchangé»
Le suspense autour de sa venue a tenu en haleine les suiveurs de la sélection à croix blanche depuis lundi, date de la divulgation du contingent par Patrick Fischer. «Après l'élimination, nous avons eu différents meetings et un souper d'équipe. Mardi, j'ai pu voyager et tout est finalement allé très vite.» Concrètement, Roman Josi devait surtout obtenir le feu vert du médecin de son équipe pour disputer le championnat du monde. «De mon côté, c'était clair que je viendrais, précise-t-il. Mais tant que le docteur n'a pas validé le fait que j'étais en bonne santé, je ne peux rien faire. C'est comme ça. Mais je me doutais bien que ce ne serait qu'une formalité.»
L'arrière bernois n'avait plus disputé de championnat du monde depuis 2019 et une rageante élimination en quart de finale face au Canada en Slovaquie. «En cinq ans, il s'est passé beaucoup de choses dans ma vie. Je suis devenu père et c'est évident que cela te change énormément. Je pense être devenu un peu plus calme et j'apprécie encore davantage les moments passés à la maison, en famille. Ce qui n'a pas changé, par contre, c'est mon plaisir de rejoindre cette équipe. L'excitation est immense à un jour du début du tournoi. C'est un honneur et un privilège de porter ce maillot.»
«Il vole sur la glace»
Alors forcément, sa venue génère une effervescence. «C'est énorme, résume Gaëtan Haas. Il n'a pas patiné depuis quelques jours et pour son premier entraînement, il vole. C'est un apport incroyable pour l'équipe sur la glace, mais également en dehors.» Alors forcément, les attentes autour de Roman Josi sont grandes. «Je ne vois pas ce focus autour de moi comme négatif, précise le principal intéressé. Cela prouve que l'on valorise ma présence et je ne peux que l'apprécier.»
Toujours aussi accessible et simple, Roman Josi a réalisé un marathon médiatique après son entraînement du jour. À Prague, il disputera son neuvième championnat du monde. «Ce n'est jamais une question: si tu peux venir, tu viens. J'ai grandi en Suisse et jouer pour ce pays, c'est spécial. Dans le vestiaire, nous sommes tous unis par ce drapeau et c'est extrêmement cool de vivre un tournoi avec ces gars.» L'arrière a également parlé de l'importance de Patrick Fischer dans son envie de rejoindre la sélection national. «Nous sommes constamment en contact. C'est un super coach et une bonne personne. Il a établi une excellente relation avec les gars évoluant en Amérique du Nord. C'est aussi pour lui que je viens si volontiers jouer.»