Il y a déjà eu plusieurs combos père-fils aux championnats du monde. Il s'agit de pères qui, en tant qu'entraîneurs d'une sélection nationale, ont coaché leur fils. Plusieurs exemples sont bien connus comme le Danois Heinz Ehlers (coach de Viège et ancien entraîneur de Langnau et Lausanne) et son fils Nikolaj (Winnipeg), le Norvégien Petter Thoresen et Patrick, le Français Philippe Bozon (ex Lugano, Genève) et le Lausannois Tim ainsi que l'Ajoulot Kevin ou, à la fin des années 90, le Suédois Kent Forsberg et le légendaire Peter.
Un duel père-fils serait en revanche une première. Il aurait pu avoir lieu ce dimanche à Prague entre l'entraîneur zurichois de l'équipe autrichienne Roger Bader et son fils, l'attaquant international suisse, Thierry Bader. Aurait pu, car le sélectionneur Patrick Fischer n'avait pas encore inscrit Bader Jr au tournoi samedi en fin d'après-midi. Il pourrait théoriquement le faire jusqu'à deux heures avant la rencontre qui se dispute à 20h20. Tout espoir n'est donc pas encore perdu.
Malgré tout, il est plutôt improbable que l'attaquant du SCB puisse écrire l'histoire avec ce duel familial. Comme s'il l'avait pressenti, Roger Bader a remarqué: «J'espère que Thierry sera appelé à jouer». Même s'il n'est pour l'heure que réserviste, le technicien se réjouit que son fils soit présent à Prague: «En tant que père, je suis déjà fier».
Il l'a appris pendant un match
Roger Bader était d'ailleurs à la bande de la sélection autrichienne lors d'un amical contre le Canada lorsqu'il a appris que son fils était sélectionné pour le Mondial tchèque. «Il l'a écrit sur notre chat familial, raconte-t-il. Durant la pause, j'ai vu le message. Après le match, nous nous sommes parlés au téléphone». Il avait déjà dit à Thierry une semaine avant, lors d'un dîner commun, qu'ils se verraient à Prague. En effet, à l'exception des Tchèques, toutes les équipes logent dans le même hôtel: «C'est inévitable de se croiser, dans ces conditions», explique le père Bader à propos de cette situation inédite. Thierry, lui, n'a pas voulu parler de ce match Suisse - Autriche.
Mais même si Thierry venait à jouer, ce premier duel père-fils ne perturbe pas Roger Bader: «Cela ne change rien à ma concentration. Je suis assez professionnel dans ce domaine et je veux obtenir le meilleur avec l'Autriche». Interrogé sur les deux Suisses Bader et Arno Del Curto à la bande des deuxièmes adversaires des Suisses, Patrick Fischer a répondu presque malicieusement: «Je suis heureux de voir que les Autrichiens ont de bons entraîneurs».