Dès vendredi soir, Fribourg Gottéron disputera sa première demi-finale depuis 2013. Pour Christian Dubé, entraîneur et directeur sportif, il s’agit de la première série de play-off remportée depuis qu’il a raccroché les patins. Forcément, il était temps pour lui aussi que les Dragons aient du succès. Cette série face aux Zurichois, le Canado-Suisse l’attend forcément disputée. S’il admet que son équipe n’est peut-être pas aussi talentueuse que les Lions du Hallenstadion, il a d’autres atouts à faire valoir.
Christian Dubé, on imagine que lundi vous étiez devant votre télévision pour voir Zurich se qualifier et donc être désigné comme adversaire de Fribourg en demi-finale…
Il n’y a pas de surprise à ce niveau de la compétition. On connaissait toutes les équipes. Zurich est l’équipe la plus talentueuse de la ligue, avec un des plus gros budgets. C’est une grosse organisation et une belle machine de hockey. C’est un immense challenge pour nous.
Fribourg n’a jamais perdu en play-off face à Zurich (4 séries, 4 victoires). C’est un adversaire qui vous convient bien, non?
Cette saison, c’était 2-2 dans les confrontations directes. Ce sera forcément très serré. La dernière fois que nous les avons affrontés en play-off, je jouais encore...
Quel souvenir gardez-vous de cette série de 2013?
C’était assez court (ndlr: victoire 4-1 des Fribourgeois). La ligne avec Andrei Bykov, Julien Sprunger et Benjamin Plüss avait été incroyable durant toute la série pour nous permettre de nous qualifier pour la finale. Aujourd'hui, les deux équipes ont beaucoup changé et n’ont plus rien à voir avec celles de l'époque. Mais Zurich reste une des grosses écuries de la ligue, avec Zoug et Berne. C’est magnifique de se retrouver face à eux et je suis très content. Il faut être fier!
Peut-on vous poser la fameuse question du favori?
On ne changera pas notre façon d’appréhender les matches. Qui est le favori? Je vous poserais une autre question. Qui était le favori avant le début de la saison régulière? Je ne pense pas que vous pensiez à Fribourg. Mais on est où on est aujourd’hui. On assume notre rôle, mais je ne pense pas qu’on soit favoris dans cette série, pour différents facteurs. C’est une équipe qui joue avec cinq étrangers. Mais on n’a peur de rien et on va jouer notre hockey.
Comment votre équipe a-t-elle réagi à cette qualification?
On a fait la fête pendant deux jours. Personne n’est rentré à la maison (rires). Non, les gars étaient assez tranquilles. Pas vraiment de célébration. C’est là que tu vois que cette équipe a acquis une certaine maturité. On a gagné un quart de finale. Rien de plus. Bien sûr qu’il fallait passer cette étape, mais on n’a pas terminé.
En 2013, il y avait presque la caisse de bière sur la glace. Cela a bien changé, non?
Pour moi, c’était émotionnellement très chargé de passer ce quart de finale, car c’était très difficile durant sept ans. C’était important, mais notre but, c’est d’aller plus loin. On sait qu’on peut aller plus loin. Mais on ne se cache pas. On sait qu’on aurait tout aussi bien pu perdre cette série contre Lausanne. On est content d’être toujours là, mais on sait qu’on ne doit pas s’en satisfaire. À l’interne, on a commencé à bâtir quelque chose de bien.