Alain Moradpour et le comité du FC Bulle vont pouvoir retrouver le sommeil et des nuits normales. Le coprésident du club gruérien espérait bien sûr que son équipe élimine Servette et atteigne les 8es de finale, mais une qualification aurait signifié un nouveau casse-tête organisationnel, ce qui ne sera pas le cas. Non pas que le FC Bulle n'ait pas été à la hauteur de l'événement ce samedi, tant sur le terrain qu'en dehors, mais Servette était tout simplement trop fort, trop concerné, trop à son affaire.

Les Genevois n'ont en effet jamais laissé Bulle et les 1400 spectateurs annoncés (ils semblaient bien plus nombreux) croire à l'exploit, même si Dramane Sissoko s'est créé une magnifique occasion d'égaliser à la 13e, quelques secondes après l'ouverture du score de Dereck Kutesa. Jérémy Frick, de retour de blessure, avait bien anticipé sur son côté gauche et permis au SFC de conserver son avantage.

La réduction du score de Yanis Lahiouel n'a rien changé

Un penalty de Chris Bedia à la 40e (faute de main bulloise dans la surface) et une très jolie reprise de volée de Bradley Mazikou (57e, 3-0) ont permis à Servette de se mettre définitivement à l'abri dans cette rencontre lors de laquelle les Grenat n'ont à vrai dire jamais été vraiment inquiétés. Même la réduction du score de Yanis Lahiouel (65e, 3-1) n'a fait naître aucune euphorie ou espoir de retour fou, l'enthousiasme naissant étant brisé par l'expulsion quasiment dans la foulée de Dylan Tutonda à la 68e, sept minutes à peine après son entrée en jeu!

Le penalty puissant d'Enzo Crivelli et un show pyrotechnique pour clore la fête

Même si Bulle a été courageux et s'est montré dangereux offensivement à dix contre onze, Servette a logiquement creusé l'écart grâce à un penalty puissant d'Enzo Crivelli (76e, 4-1).

L'affaire, qui ne faisait aucun doute à vrai dire, était définitivement dans le sac et les ultras du SFC ont eu l'excellente idée d'offrir un feu d'artifice et un show pyrotechnique de fort bon aloi à la 89e, une fois que tout était plié. Une dizaine de torches, des fusées lumineuses haut dans le ciel de la Gruyère et des chants ininterrompus durant 90 minutes: eux aussi ont réussi leur déplacement.

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Autre bonne nouvelle, en plus de la qualification, pour René Weiler et son staff: les retours au jeu de Jérémy Frick, on l'a dit, mais aussi d'Alexis Antunes et de Miroslav Stevanovic se sont très bien déroulés. Les trois hommes, de retour de blessure, étaient tous trois titulaires ce samedi, ce qui traduit probablement deux réalités différentes.

Jérémy Frick a sans doute retrouvé sa place de titulaire

La première concerne Jérémy Frick, lequel est évidemment le candidat le plus légitime au poste de gardien numéro 1 après l'interim parfois brillant, parfois moins, assuré par Joël Mall. Il serait étonnant que l'emblématique gardien servettien doive retourner s'asseoir sur le banc maintenant qu'il est de retour, mais les deux parties face au Slavia Prague, jeudi, et à Lucerne, dimanche, permettront de valider ou non ce sentiment.

Miroslav Stevanovic et Alexis Antunes, eux, n'enchaîneront probablement pas deux titularisations jeudi et dimanche, devant encore gagner du rythme, sans doute. Les deux hommes sont cependant désormais candidats à du temps de jeu conséquent et cela vient élargir les options à disposition de René Weiler, ce qui ne peut être qu'une bonne chose au vu du calendrier intense qui attend les Grenat ces prochaines semaines.

Servette voulait passer la soirée la plus tranquille possible, ce qui a été le cas. Pas de prolongation, pas de blessé (malgré un peu de tension et quelques échauffourées à un quart d'heure de la fin) et une qualification sans doute encore plus aisée qu'espéré. Le SFC, en ce début de saison, est bien plus une équipe de coupes (suisse et européenne) qu'une formation à l'aise en championnat, en tout cas pour l'instant. Place aux 8es de finale!