Etudiant à la Haute école de gestion, Arthur Ndebele travaille à côté pour financer ses études, mais cette semaine, coup de chance: il a congé. «Pile la semaine où on prépare la réception de Servette, c'est parfait», se réjouit le latéral, âgé de 24 ans, qui peut donc monter en puissance et se concentrer pleinement sur ce grand rendez-vous. «Servette, c'est costaud, il y a des grands noms partout, mais je ne veux pas trop m'attarder sur qui j'aurai en face», explique celui qui connaît bien sûr Miroslav Stevanovic, mais ne veut pas en faire une montagne.
Miroslav Stevanovic ou un autre face à lui?
Le Bosnien a déjà ridiculisé bien des latéraux de Super League, mais Arthur Ndebele, formé au Lausanne-Sport, ne veut pas se mettre une pression inutile. «Franchement, c'est le meilleur moyen de déjouer complètement. Bien sûr que tu ne défends pas de la même manière face à un des meilleurs ailiers de Super League que face à un attaquant de Promotion League dont tu connais exactement les qualités, mais aussi les limites. Là, tu sais que sur une touche il peut t'éliminer, donc tu prends tes précautions. Mais de nouveau, je ne veux pas jouer le match dans ma tête avant samedi 19h», explique-t-il.
Le FC Bulle, désormais entraîné par Cédric Strahm, ne devrait pas changer grand chose à sa préparation, d'ailleurs. L'entraîneur valaisan aura sans doute imaginé une petite séance de motivation, mais aucune mise au vert particulière n'est prévue. Rendez-vous avant le match, théorie, échauffement, cri de guerre, et départ sur le pré avec une idée en tête: faire douter le grand Servette FC le plus longtemps possible et, au final, le sortir de la compétition.
Bulle vient de renverser Lugano M21
«De toute façon, il n'y a pas mille choses à dire. Si on veut avoir une chance, même infime, ce sera avec l'état d'esprit. C'est notre force, de toute façon, au FC Bulle. On devra être soudés, se battre pour le coéquipier et c'est ainsi qu'on pourra éventuellement faire quelque chose. On l'a vu en championnat, d'ailleurs. Après un début de championnat décevant, on a fait un match très solide à Brühl, où on a joué en équipe et on a gagné 1-0. Ensuite face à Lugano M21, on perdait 0-2 et on est revenus, ensemble, pour gagner 3-2. Ce n'est que comme ça qu'on pourra éventuellement espérer faire douter Servette. Si on oublie ces valeurs de base, c'est inutile d'essayer», estime Arthur Ndebele, lequel, à 24 ans, n'a pas encore rangé ses rêves de professionnalisme au fond d'un tiroir.
«Je n'en fais pas une obsession, je ne me dis pas tous les jours que j'espère qu'un club de Challenge League ou de Super League va m'appeler. Je m'entraîne tous les jours en mettant le plus de qualité et de sérieux possible et on verra bien», explique celui qui a été formé au Lausanne-Sport et en est devenu un ultra.
Eliminer Servette lui vaudrait une énorme cote de popularité dans son groupe, non? «Peut-être. Je ne veux pas que cela joue un rôle, par contre. Je ne penserai pas à cela sur le terrain, juste à donner le meilleur de moi-même. Mais c'est sûr que jouer contre Servette, c'est un petit truc en plus pour moi avant le match», reconnaît-il dans un sourire.
Maxime Afonso sera-t-il rétabli à temps?
Parmi les atouts du FC Bulle ce samedi dès 19h, figure notamment son gardien Killian Ropraz bien sûr, mais aussi Yanis Lahiouel et Mersim Asllani, les deux anciens joueurs du SLO. Maxime Afonso est annoncé incertain et mériterait sans doute de participer à la fête, lui qui a été de tous les combats récents du FC Bulle. Un tel match serait une récompense adéquate pour l'un des joueurs qui a le plus contribué aux promotions successives en 1re ligue et en Promotion League.