«Ce qui était important, c'était de se qualifier.» Murat Yakin a tenu à rappeler l'essentiel après le match nul face au Kosovo (1-1) ce samedi à Bâle: la Suisse participera en Allemagne l'été prochain à son sixième grand tournoi consécutif.
«Peut-être que je dois m'excuser que nous ne sommes pas qualifiés depuis la sixième journée...», a dit un peu plus tard le sélectionneur, visiblement agacé par les critiques des journalistes et du public concernant les récentes performances de l'équipe de Suisse depuis le mois de juin.
«Ce que vous écrivez n'influence pas mon travail»
«Je ne comprends pas toutes ces critiques. Nous travaillons sérieusement, nous montrons un football attractif. Nous avons un bon mélange entre les jeunes joueurs et les plus expérimentés. Je ne peux pas influencer la manière dont vous, les journalistes, voyez les matches. C'est votre job. Moi je vois les joueurs tous les jours, je vois la joie qu'ils ont sur le terrain. Ce que vous écrivez n'influence pas mon travail, je suis de bonne humeur quand je vais sur le terrain. Ce qui se dit à l'extérieur, ce que vous écrivez, je vous le laisse», a enchaîné Murat Yakin, qui s'attendait visiblement à un peu plus d'enthousiasme populaire et médiatique après la qualification de son équipe.
«Nous avons montré un très bon football, peut-être pas jusqu'à la dernière minute à chaque fois, mais nous avons joué de manière positive, offensive. Ce match nul face au Kosovo symbolise un peu notre campagne: notre manière de jouer est excellente, mais nous ne concrétisons pas nos occasions et derrière, l'adversaire marque sur l'une de ses seules chances», a estimé le sélectionneur, qui a également invoqué la difficulté de produire du jeu sur certains terrains «compliqués» lors de ces éliminatoires.
«J'ai toujours demandé à mon équipe de jouer»
«On doit aussi faire des résultats, j'en suis conscient, mais nous avons dominé notre groupe. J'ai toujours demandé à mon équipe de jouer, même lorsque la qualité des terrains à l'extérieur ne le permettait pas forcément. Aujourd'hui, à Bâle, nous nous sommes qualifiés et c'était important de le faire», a-t-il reconnu.
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La Suisse devra s'imposer à Bucarest mardi, dans une ambiance qui s'annonce exceptionnelle, si elle entend s'emparer de la première place du groupe et éviter le chapeau 4 au tirage au sort de l'Euro. «Nous voulons gagner en Roumanie, c'est clair. Mais aujourd'hui, sincèrement, je retiens la qualification. Le chapeau dans lequel nous aborderons le tirage au sort de l'Euro, aujourd'hui, je vous assure que ce n'est pas si important pour moi. Nous pouvons battre tout le monde.»