Ivan Rakitic (36 ans) est très décontracté. Ce n'est pas étonnant. Il profite de ses vacances à Séville, sa nouvelle patrie, où l'été bat son plein et où le thermomètre peut monter jusqu'à 40 degrés! Des conditions presque désertiques. L'homme de Möhlin AG y passe beaucoup de temps avec sa famille.
Le reste du temps, l'ex international croate aux 106 sélections et vice-champion du monde 2018, le consacre au visionnage des matches de l'Euro. Après l'élimination de la Croatie, dont Rakitic ne voulait pas parler juste après le match contre l'Italie en raison des émotions, on sait qui il soutient. Et de manière inconditionnelle! «Hopp Schwiiiiiiiiiz!», écrit sur WhatsApp, avec un émoji d'applaudissements, le binational suisse et croate qui a été formé au FC Bâle.
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Rakitic: «Hopp Schwiiiiiiiiiz!»
Et il est fermement convaincu que la Suisse écartera l'Angleterre de son chemin. «J'ai parlé avec des gens qui connaissent bien le football. Des joueurs, des ex-professionnels, qui sont aujourd'hui des experts. Leur avis est unanime: premièrement, ils trouvent tous que la Suisse est meilleure sur le plan footballistique. Deuxièmement, notre équipe est plus sympathique que l'équipe anglaise.»
Une cohésion similaire
Bon, cela ne permet pas à la Nati de se présenter au coup d'envoi avec un avantage au score. Mais cela montre comment notre équipe est perçue. Rakitic a même une autre perception: «Cette équipe me rappelle notre équipe de 2018. Énormément! A l'époque, nous n'avions pas non plus la meilleure formation du plateau de départ de la Coupe du monde. Mais je constate qu'il y a une cohésion tout à fait similaire et que certaines choses ont grandi dans l'équipe de Murat Yakin».
Ivan Rakitic (36 ans) joue depuis fin janvier 2024 au Al-Shabab FC en Arabie saoudite. Là-bas, le 15 juillet, les Saoudiens de l'équipe entameront leur préparation pour la nouvelle saison. Pour les Européens, c'est le 19 juillet. Et ceux-ci s'entraîneront tout d'abord en Europe, dans un lieu encore à définir. Mais on ne sait pas encore si Rakitic y fera son apparition. «J'ai encore un an de contrat, mais mon avenir est totalement ouvert. Je vais analyser la situation avec ma famille et je verrai ensuite si le voyage se poursuit en Arabie saoudite ou ailleurs». L'expert en transferts italien Fabrizio Romano avait évoqué Hajduk Split (Croatie) comme nouveau club possible, où Gennaro Gattuso est entraîneur et où le joueur de l'équipe nationale Ivan Perisic est sous contrat. Ou alors un retour au FC Bâle? Rakitic: «Pas de contact». YB? «Pas de contact». Sion? «J'ai eu des contacts avec eux, mais c'était il y a des années».
Ivan Rakitic (36 ans) joue depuis fin janvier 2024 au Al-Shabab FC en Arabie saoudite. Là-bas, le 15 juillet, les Saoudiens de l'équipe entameront leur préparation pour la nouvelle saison. Pour les Européens, c'est le 19 juillet. Et ceux-ci s'entraîneront tout d'abord en Europe, dans un lieu encore à définir. Mais on ne sait pas encore si Rakitic y fera son apparition. «J'ai encore un an de contrat, mais mon avenir est totalement ouvert. Je vais analyser la situation avec ma famille et je verrai ensuite si le voyage se poursuit en Arabie saoudite ou ailleurs». L'expert en transferts italien Fabrizio Romano avait évoqué Hajduk Split (Croatie) comme nouveau club possible, où Gennaro Gattuso est entraîneur et où le joueur de l'équipe nationale Ivan Perisic est sous contrat. Ou alors un retour au FC Bâle? Rakitic: «Pas de contact». YB? «Pas de contact». Sion? «J'ai eu des contacts avec eux, mais c'était il y a des années».
L'Angleterre a peut-être les meilleures individualités. Mais en tant qu'équipe, la Suisse a une longueur d'avance. «J'ai participé à l'un ou l'autre tournoi dans ma carrière. Et il y a une constatation qui les traverse tous: Lors des matches de groupe, les grandes équipes ont déjà la tête dans la phase à élimination directe. Dès que celle-ci commence, les surprises se font plus rares. On l'a vu ici aussi, où il n'y a pas eu de surprise.»
Tout peut désormais aller très vite
Et qu'en est-il du coup d'éclat des Suisses contre l'Italie? «Ce n'était pas une surprise! La seule surprise, c'est que l'Italie se soit qualifiée pour les huitièmes de finale. La Croatie aurait dû y être», dit celui qui est devenu une star mondiale à Barcelone. Que la Suisse, qui s'est qualifiée à chaque fois pour les huitièmes de finale d'un championnat d'Europe ou d'une Coupe du monde depuis 2014 - ce que seule la France a réussi à faire - batte ensuite une équipe italienne qui a joué comme elle l'a fait, est tout à fait normal.
Cette équipe peut aller loin. Elle ne doit pas se fixer de limites. «Car tout peut aller très vite. Tout à coup, tu te retrouves en quart de finale. Si tu gagnes ce match, tu es déjà en demi-finale. Et il ne te reste plus qu'une rencontre à jouer. C'est exactement ce qui s'est passé pour nous en 2018. Nous nous sommes imposés contre le Danemark aux tirs au but - et nous étions en quart de finale. Le même match contre la Russie - et nous étions déjà en demi-finale. La confiance était énorme. L'Angleterre, qui était clairement favorite, nous attendait. Mais avant même de nous en rendre compte, nous étions en finale.»
«Certains garçons jouent aux cartes, Yann de la guitare...»
La Croatie, à l'époque, comme la Suisse aujourd'hui, a profité de la moitié la plus faible du tableau. Dans l'autre, il y avait la France, le Brésil et la Belgique. Grâce à ses joueurs leaders, l'équipe de Suisse peut gérer la pression sans problème. «Avant ce quart de finale, certains vont jouer aux cartes comme d'habitude; Yann peut-être un peu de guitare. La préparation sera la même qu'avant le quinzième match d'un championnat. Pour des gens comme Granit Xhaka ou Manuel Akanji, un quart de finale de l'Euro n'est plus quelque chose d'énorme. Ils sont habitués à ces grands matches. Cette attitude se transmet à tous les autres. C'est contagieux.»
Cela peut aller jusqu'à la finale
D'un autre côté, les Suisses sont confrontés à l'énorme image que les Anglais ont d'eux-mêmes en tant que patrie du football. «Mais justement, s'il y a un bon moment pour rencontrer cette Angleterre si peu convaincante jusqu'à présent, c'est maintenant.»
Rakitic en est sûr: son pays d'origine en profitera. Et cela peut aller loin. Jusqu'à la finale.