L'ordre du capitaine
Ruben Vargas: «Granit m'a dit de tirer, j'ai tiré!»

Auteur du but 2-0 face à l'Italie d'une frappe splendide, Ruben Vargas explique dans un sourire avoir simplement répondu à un ordre de son capitaine, rien de plus.
Publié: 30.06.2024 à 11:08 heures
Le milieu offensif de 25 ans a impressionné l'Europe entière ce samedi à Berlin.
Photo: TOTO MARTI
Blick_Tim_Guillemin.png
Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Comment marque-t-on un but de rêve en 8es de finale? En écoutant son capitaine! 

«Au tout début de la deuxième mi-temps, Granit m'a demandé d'aller marquer le 2-0», confiait Ruben Vargas après la rencontre. Le capitaine de la Nati pensait, comme tout le monde, que l'Italie allait réagir après sa première période très insuffisante, et qu'il serait bienvenu de prendre deux buts d'avance pour ne pas commencer à trembler. Granit Xhaka a donc prié son jeune coéquipier de faire le nécessaire, ce qui a été fait après... 32 secondes.

Le geste juste pour tromper Gianluigi Donnarumma

«Je me suis retrouvé à l'abord de la surface et j'ai entendu Granit crier 'Tire'! Là, je n'avais vraiment plus le choix», souriait le très officiel «homme du match» de l'UEFA. Encore fallait-il réussir le geste juste et placer ce ballon en pleine lucarne, sans quoi l'énorme Gianluigi Donnarumma l'aurait dévié en corner ou même capté. Au vu de la pureté et de la puissance de la frappe, l'Italien n'a tout simplement rien pu faire.

Dan Ndoye, lui, avait confiance en son coéquipier, mais s'est tout de même projeté vers un rebond éventuel. «Mais je n'en ai pas eu besoin, la frappe était trop belle!», a commenté le Vaudois, admiratif.

Il a appris le matin du match qu'il serait titulaire

Remplaçant face à l'Allemagne lors du troisième match, alors qu'il n'était pas à 100% de ses moyens, Ruben Vargas a toujours conservé la confiance de Murat Yakin. Apprendre sa titularisation n'a ainsi pas été une surprise. «Je l'ai appris samedi matin à la réunion d'équipe. Evidemment, ça m'a fait plaisir», a-t-il humblement déclaré. Encore une bonne intuition de Murat Yakin et de Giorgio Contini...

Après ce match parfaitement maîtrisé, Ruben Vargas pense-t-il l'équipe de Suisse capable d'aller jusqu'en finale? Autrement dit, la Nati devient-elle un favori caché, surtout dans cette partie de tableau où restent en lice la Slovaquie, l'Autriche, la Turquie, l'Angleterre, la Roumanie et les Pays-Bas? «On a toujours vu des choses extraordinaires dans les grands tournois. Et, nous, nous avons montré dernièrement que nous pouvions rivaliser avec les meilleurs. Nous connaissons nos qualités, et on doit se concentrer sur nous, quel que soit l'adversaire.»

Une belle publicité personnelle et collective

Ce match face à l'Italie a en tous les cas été une belle publicité pour le football suisse, mais aussi pour lui, Ruben Vargas. Avant l'Euro, l'attaquant n'a ainsi pas caché sa volonté de quitter Augsbourg pour viser un peu plus haut. A-t-il marqué des points ce samedi? Sans doute. Mais il assure que ce n'est pas la priorité en ce moment. «Je ne pense pas à ça. Je me prépare pour le prochain match, c'est tout. Ce soir, nous avons causé des difficultés à l'Italie, nous étions agressifs dans les duels, nous avons bien protégé notre but. Il faut qu'on continue comme ça.»

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la