Le VfB Stuttgart avait déjà frappé cet hiver à la porte de Fabian Rieder (22 ans), l'homme des grand rendez-vous de la Nati. Toutefois, cette option s'est aussitôt effondrée car le milieu de terrain bernois avait déjà disputé des matches avec YB en tout début de championnat et qu'un joueur ne peut pas jouer pour trois clubs dans la même saison. Mais Stuttgart a persisté, s'est renseigné à plusieurs reprises auprès de l'agent du joueur et a pris les choses en main ces derniers jours - malgré l'Euro en cours.
«Parfois, on ne peut pas contrôler les choses, le football est un business mouvant», dit Fabian Rieder. Mais il a réussi à bien coordonner le tout. «Et finalement, c'est quelque chose de très positif pour moi, dont j'ai pu tirer de l'énergie et qui m'a donné un coup de boost supplémentaire».
Tout était sous toit après le match contre l'Ecosse
Le milieu de terrain a essayé de tenir le sujet à distance autant que possible. «J'ai dit à mon conseiller de ne me transmettre que les mises à jour les plus importantes». Plusieurs clubs avaient tenté de recruter le Bernois, qui sort d'une saison difficile en Ligue 1. «Tout n'a cependant pas été mauvais à Rennes. J'ai beaucoup appris, j'ai progressé et j'ai gagné en maturité».
Après le match contre l'Ecosse, au cours duquel il a joué le dernier quart d'heure, son conseiller lui a annoncé que l'affaire - un prêt avec option d'achat pour le VfB - était bouclée. Le lendemain, alors que d'autres joueurs profitaient de leur après-midi de congé, rencontraient leurs proches ou s'amusaient à l'hôtel de l'équipe, Fabian Rieder se rendait à la visite médicale. Il a ensuite retrouvé ses collègues de la Nati pour un dîner au restaurant Vivaldi, un établissement très apprécié des footballeurs.
L'Euro comme marché des transferts
Comme lors de chaque phase finale estivale, le marché international des transferts s'accélère pendant le tournoi. Les règles sont cependant claires: «Nos besoins viennent en premier», explique le directeur de la Nati Pierluigi Tami. Si des demandes spéciales devaient être formulées par des joueurs en plus de Fabian Rieder, elles seraient évaluées. «Mais ce n'est pas le cas actuellement».
Mais cela pourrait encore arriver, surtout si la Nati devait rester plus longtemps dans le tournoi. D'une part, les succès éveillent l'intérêt pour les joueurs, d'autre part, plusieurs d'entre eux sont à la recherche d'un club. Le contrat de Ricardo Rodriguez au Torino arrive à échéance, Ruben Vargas a exprimé son souhait de changer de club - et d'autres, comme Zeki Amdouni ou Yvon Mvogo, qui ont été relégués avec leur club, ne sont pas opposés, doux euphémisme, à un transfert.