Sacrée championne d'Europe à la surprise générale en 2021, l'Italie débute ce samedi soir à Dortmund la défense de son titre face à l'Albanie. Et la Squadra Azzurra n'aura pas droit à l'erreur avant d'affronter successivement l'Espagne et la Croatie dans le groupe B dit «de la mort».
Et cette nouvelle campagne se fera sans plusieurs cadres ayant quitté la sélection depuis la victoire obtenue à Wembley en 2021. Leonardo Bonucci, buteur lors de la finale face à l'Angleterre, Giorgio Chiellini, Marco Verratti et Lorenzo Insigne ne figurent en effet plus dans le groupe italien. La Squadra Azzurra a donc dû se renouveler depuis et compte désormais dans ses rangs plusieurs jeunes éléments prometteurs: Gianluca Scamacca, Alessandro Bastoni ou encore Ricardo Calafiori pour ne citer qu'eux.
L'Italie peut-elle à nouveau être sacrée?
Sur le banc également, le changement a eu lieu. Roberto Mancini a répondu aux sirènes de l'Arabie Saoudite et de ses salaires mirobolants pour laisser sa place à un Luciano Spalletti aux méthodes de travail et à l'implication différente. Reste que la phase qualificative ne s'est pas passée au mieux pour les Italiens avec un billet obtenu pour le tournoi allemand lors du temps additionnel de son dernier match face à l'Ukraine (0-0). Loin du remarquable dix sur dix réalisé en 2019.
Alors, en plein doute et peu attendu comme il y a trois ans pour aller au bout, cette équipe italienne peut-elle encore surprendre tout son monde en réussissant une nouvelle fois à soulever le trophée? La question se pose et la réponse tend à quelques heures de son premier match plutôt vers le non, tant d'autres nations semblent mieux armées et gonflées de davantage de certitudes à l'entame du tournoi.
Avis mitigés
«Il sera déjà très compliqué de sortir de la phase de groupes, relève, sous le soleil de Dortmund et à quelques mètres du Signal Iduna Park qui accueillera la partie du jour, Paolo. Surtout que nous ne sommes pas en grande confiance, nos derniers matches n'ont pas été très bons.» Oui, mais reste que l'Italie n'a pas encaissé le moindre but en deux rencontres de préparation: 0-0 contre la Turquie et 1-0 face à la Bosnie. Argument qui séduit de son côté Fabio, glace en main et visage gribouillé aux couleurs de son pays.
«Avoir une bonne défense est déjà un bon début. En 2021, nous n'avions pas gagné largement tous nos matches, mais nous avions été solides et avions su plusieurs fois tenir jusqu'aux tirs au but.» Juste, séduisants lors de la phase de groupes avec sept buts marqués et aucun encaissé, les Italiens avaient connu davantage de difficultés lors de la phase à élimination directe, se qualifiant péniblement en prolongation face à l'Autriche (2-1) en 8es et aux penaltys en demi face à l'Espagne (4-2).
«Nous avons des arguments»
En finale encore, le trophée était remporté lors d'une séance de tirs au but forte en émotions et après les loupés successifs de trois joueurs anglais. «Nous sommes les champions en titre et nous avons donc des arguments, estime quant à lui Francesco, le torse bombé au milieu de plusieurs supporters albanais. Scamacca se révèle à l'Atalanta, Dimarco s'est imposé comme l'un des meilleurs latéraux du monde et Bastoni est très performant à l'Inter. Ce ne sera pas facile, mais ce n'est pas impossible.»
Reste à savoir si cela suffira pour disputer la finale prévue le 14 juillet prochain à Berlin. Quoi qu'il en soit, on ne peut pas dire que Luciano Spalletti, qui a tenu à faire le point sur les prétendues règles de vie imposées à ses joueurs, ne puisse pas travailler en paix tant les projecteurs ne sont pas braqués sur son équipe. «Nous chercherons à réaliser le meilleur tournoi possible», expliquait quant à lui sobrement le sélectionneur transalpin avant le rassemblement. Premiers éléments de réponse dès 21h.