Pour son match d'ouverture vendredi, l'Allemagne pouvait difficilement rêver mieux que sa victoire 5-1 contre l'Ecosse: une pluie de buts, un résultat sans appel, des fans euphoriques, et même des supporters écossais fêtant et chantant comme si leur équipe avait réalisé un exploit.
La première page de ce conte d'été 2.0, dont toute l'Allemagne rêve en se remémorant l'effervescence provoquée par la Coupe du monde 2006, est écrite. Mercredi (18h), la Mannschaft tentera de poursuivre son récit contre une Hongrie qui s'est montrée étonnamment inoffensive et désorganisée contre la Suisse.
La modestie de Thomas Müller
Dès lors, rien ou presque ne s'oppose, du point de vue allemand, à une deuxième victoire de rang. Mais Thomas Müller a de la mémoire, et son expérience dans les grands tournois le forçait à une certaine modestie après le départ canon des Allemands.
«Le fait d'avoir gagné le premier match te permet d'être encore dans le tournoi après avoir perdu le deuxième. C'est la différence», a-t-il lancé dans les travées du stade de Munich, en souriant de son habituel air espiègle.
Celui qui est devenu le troisième joueur le plus capé de l'histoire de la Mannschaft (130 sélections, à égalité avec Lukas Podolski) sait bien qu'une victoire initiale par quatre buts d'écart ne garantit pas une suite du même acabit. A la Coupe du monde 2010, l'Allemagne avait perdu 1-0 contre la Serbie après avoir balayé l'Australie 4-0 en ouverture. Et en 2014, à quelques jours de son quatrième titre mondial, elle avait été contrainte au nul par le Ghana (2-2) après avoir surclassé le Portugal pour son entrée en lice (4-0).
La Croatie doit se faire pardonner
Les hommes de Julian Nagelsmann devront en outre se méfier de Magyars revanchards, qui n'ont pas été à la hauteur de leur brillante campagne de qualification lors de leur défaite contre la Nati. On rappellera également qu'à l'Euro 2021, l'Allemagne avait été tenue en échec par ces mêmes Hongrois en phase de poules (2-2).
La Croatie veut quant à elle de se relancer après avoir été dominée par l'Espagne samedi dans le groupe B (défaite 3-0). Une réaction face à l'Albanie (15h à Hambourg) est impérative pour Luka Modric et Cie avant un troisième match dangereux face à l'Italie.
Les Albanais, qui ont marqué le but le plus rapide de l'histoire de l'Euro par Nedim Bajrami contre la Nazionale (23 secondes de jeu), veulent croire en leurs chances. Mais il leur faudra un miracle pour s'extraire de cette poule aux allures de «groupe de la mort».