Le lancer de torche de dimanche à Winterthour n'a pas fini de faire parler de lui. Blick pose les principales questions... et apporte ses réponses.
Qui est responsable des sanctions?
Contrairement à un match de Super League, la compétence décisionnelle en Coupe n'appartient pas à la Swiss Football League, mais à l'Association suisse de football.
Quelles sont les sanctions encourues?
Selon les statuts de l'ASF, de nombreuses mesures disciplinaires sont envisageables. Elles vont des amendes aux matchs à huis clos en passant par les défaites par forfait. Dans les cas extrêmes, un retrait de la licence du club est même possible. Des exemples du passé montrent que des fermetures de secteurs et des amendes élevées pourraient survenir.
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Qui sera sanctionné?
Les deux clubs. Servette paiera cher l'action idiote de ses supporters. Mais comme des supporters locaux ont également pénétré sur la pelouse après le coup de sifflet final et que l'hôte est responsable de la sécurité dans le stade, Winterthour a également des sanctions à craindre.
La finale de la Coupe aura-t-elle lieu dans un stade à moitié vide?
Un scénario en principe possible, mais plutôt improbable. Personne n'a intérêt à des sanctions qui viendraient ternir la fête populaire qu'est une finale de la Coupe de Suisse. Si des fermetures de secteurs ou des matchs à huis clos devaient être décidés, ils pourraient n'être appliqués à la Coupe que la saison prochaine ou, en accord avec la SFL, au championnat à la place.
Quand l'ASF veut-elle prendre une décision?
La commission de contrôle et de discipline de l'ASF attendra le rapport du délégué à la sécurité du match. Sur la base de ce rapport, ainsi que de celui de l'arbitre et des images télévisées, une décision sur d'éventuelles sanctions sera prise dans les meilleurs délais, a appris Blick. La fédération est également en contact avec les autorités chargées de délivrer les autorisations.
Quel rôle joue le modèle en cascade?
Officiellement, aucun, puisqu'il ne sera introduit que pour la saison prochaine. Néanmoins, des sanctions ont déjà été prises à plusieurs reprises au cours de la saison actuelle, comme le modèle, si controversé, le ferait également. «Les autorités chargées de délivrer les autorisations vont se réunir dans les prochains jours. Nous voulons tout clarifier de manière sérieuse et minutieuse», explique Karin Kayser-Frutschi, co-présidente de la Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police. Il s'agira également de déterminer si le fait que les débordements aient eu lieu à l'intérieur du stade et non à l'extérieur fait une différence pour d'éventuelles sanctions. Selon Karin Kayser-Frutschi, il est également envisageable que des sanctions soient prononcées pour un match de championnat.
Comment des situations similaires ont-elles été gérées par le passé?
En avril 2023, à la suite de la demi-finale de la Coupe entre Bâle et YB (2-4), des débordements ont eu lieu juste devant le parc Saint-Jacques. Trois agents de sécurité ont été grièvement blessés par des supporters du FCB cagoulés. Après concertation avec les autorités, les Bâlois ont décidé de fermer le virage à domicile pour la même rencontre de Super League quelques jours plus tard. De plus, le secteur des visiteurs est également resté fermé. Les supporters d'YB se sont finalement déplacés malgré tout, mais tout est resté pacifique. La grande différence avec les incidents de Winterthour: comme l'incident s'est produit en dehors du stade, l'ASF n'était pas responsable du prononcé des sanctions.
Quelle est la sanction encourue par le lanceur de torche?
En mars 2024, un supporter du FC Zurich a été condamné à une peine de 17 mois de prison avec sursis pour tentative de lésions corporelles graves. Celui-ci avait lancé en octobre 2021 une torche enflammée en direction des supporters adverses. Il a en outre reçu une amende de 200 francs et doit supporter les frais de procédure de plus de 3000 francs.