Le 2 juin à Berne, Servette disputera sa vingtième finale de Coupe de Suisse et aura l'occasion de rattraper Young Boys, vainqueur à huit reprises. Les Grenat ont soulevé sept fois le trophée pour l'instant, la dernière en 2001 face à Yverdon Sport, et, d'ici-là, ils ont encore une fin de championnat à assurer. La bonne nouvelle du week-end? Leur retour sur la scène européenne est assuré depuis hier!
En effet, si Jérémy Frick et ses coéquipiers remportent la finale, aucun doute: ils pourront voyager quelque part entre les Féroé et l'Arménie pour le compte de l'Europa League. Mais si Lugano gagnait, alors la cinquième place de Super League serait qualificative pour la Conference League. Or, Servette est déjà assuré mathématiquement d'être au minimum cinquième de Super League, vu que les Grenat comptent sept points d'avance sur Saint-Gall (4e), huit sur Winterthour (5e) et neuf sur Zurich (6e). Tout ce petit monde allant s'affronter une fois lors des cinq dernières journées, des points vont forcément se prendre en route et il est impossible, ou très hautement improbable pour rester excessivement prudent, que les trois poursuivants du SFC dépassent tous trois les 57 unités actuelles des Grenat.
La finale sera le 58e match de la saison
Un autre homme qui a fait ses calculs s'appelle Timothé Cognat. Non pas pour savoir combien de points il manque à ses coéquipiers et à lui pour retrouver les joies des coupes européennes, mais bien pour savoir où Servette en est de sa saison actuelle. «On a joué notre 55e match de la saison aujourd'hui?», demandait-il après le succès de dimanche à Winterthour. Presque. En atteignant la finale de la Coupe de Suisse, Servette connaît son nombre de rencontres définitif cette saison: 58 au total le 2 juin!
Le chiffre aurait été de 57 en cas d'élimination ce dimanche à Winterthour et la saison aurait pris fin le 25 mai à Lugano, d'où les Genevois auraient pu partir directement en vacances. Ils ont délibérément choisi de rallonger leur saison d'une semaine et personne ne leur en voudra, surtout pas les fans genevois, tout heureux de pouvoir marcher sur Berne le 2 juin.
Servette, d'ailleurs, a réussi l'exploit de jouer dans toutes les compétitions possibles cette saison, vu que, outre la Super League et la Coupe de Suisse, les Genevois ont disputé la Champions League (Genk et Ranges), l'Europa League (Sheriff, Rome, Slavia) et la Conference League (Ludogorets, Viktoria)!
«Il reste six matches avec la finale de la Coupe, on va tout donner, on va s'accrocher jusqu'à la fin» promet Timothé Cognat, lequel avait expliqué, au coeur de la série folle de février-mars, qu'il préférait largement jouer tous les trois jours plutôt que s'entraîner. Servette, d'ailleurs, gagnait quasiment tous ses matches durant cette période et c'est lorsqu'est arrivée la trêve des équipes nationales, puis un rythme «normal», que les résultats ont commencé à décliner. Un hasard?
«Pas le même type de séances»
«Je pense toujours ce que j'ai dit il y a quelques semaines. Nous avons commencé depuis juillet à jouer tous les trois jours, on avait pris le rythme et le casser c'était un peu compliqué. On a été un peu plus dans le dur dernièrement, parce qu'on avait perdu l'habitude de ces semaines d'entraînement différentes. Ce ne sont pas le même type de séances, c'est plus fatigant, il y a moins de récupération», détaille Timothé Cognat, toujours aussi lucide à l'heure de l'analyse face aux médias que sous pression sur le terrain avec le ballon.
Winterthour, le prochain adversaire à la Praille samedi
«On est plus fatigués aujourd'hui qu'en automne, ce qui est normal. Jouer autant de matches dans une saison, c'est quelque chose quand même! Alors, oui, les résultats ont été moins bons dernièrement, mais on n'a jamais perdu qui on était, c'est juste qu'on est un peu plus dans le dur. On doit retrouver nos fondamentaux, cette aisance technique qu'on avait et qui faisait mal aux adversaires», enchaîne le milieu de terrain genevois, qui va devoir retourner à l'entraînement cette semaine pour préparer la réception de... Winterthour, samedi à la Praille.