Le Lausanne-Sport prend l’eau. La frêle barque vaudoise a tangué de toutes parts dimanche contre Saint-Gall (1-5), pour la reprise du championnat. Les vagues adverses se sont succédé et le LS était déjà noyé après seulement 17 minutes de jeu (2-0). Le moment choisi par les ultras vaudois du kop sud pour sortir leur banderole: «Notre patience a des limites».
Le club est menacé par le naufrage: la relégation sportive en deuxième division. Un affront que les Lausannois n’ont connu que deux fois (en 2014 et en 2018) en 126 ans d’existence.
Dimanche, les Lausannois sont partis à l’abordage avec une épée en mousse contre de fringants Saint-Gallois. La faute à un capitaine Ilija Borenovic qui a fait fausse route, en faisant jouer trois attaquants d’entrée, dont le fantomatique Mayron George (un comble vu son physique!).
Pauvre Mory Diaw
Le LS a été réduit à 10 avant la 50e minute de jeu, pour le troisième match consécutif à domicile. Forcément, c’est plus compliqué de se sauver dans ces conditions. L’expulsion injuste de Jean N’Guessan dimanche n’y changera rien.
L’attaque vaudoise reste la pire du pays, même si Rodrigo Pollero (buteur de la tête) a réussi ses débuts. La défense, rafistolée en catastrophe à l’automne, est à nouveau friable si on lui enlève deux ou trois planches (dont Koné, annoncé «malade» dimanche).
Quand tes deux meilleurs sur le terrain sont Mory Diaw, ton gardien (alors que tu as encaissé cinq goals!), et Nassim Zoukit, un jeune espoir encore amateur il y a deux semaines, c’est que le mal est abyssal. Logique, ce LS navigue dans les profondeurs du classement.
Un derby salutaire?
Faut-il passer par-dessus bord «Bobo»? L’entraîneur vaudois a reconnu lui-même ses torts. Cette spirale de résultats négatifs se transforme peu à peu en ouragan. Le pire dans tout cela? C’est qu’un licenciement de l’entraîneur vaudois ne suffirait sûrement pas à remettre à flot le Lausanne-Sport de dimanche.
Son départ ne changera rien au système. Le richissime armateur INEOS – bien avare ces derniers mois – et les commandants niçois ne modifieront pas la trajectoire. Leur représentant, Julien Fournier, présent dimanche à Lausanne, n’a pas dû apprécier le «spectacle». Qu’importe, son fidèle lieutenant Souleymane Cissé est solidement cramponné à la barre de la direction sportive du LS, malgré les récents couacs et ratés.
Le derby lémanique, qui arrive samedi, est déjà une planche de salut pour les Vaudois. En face, les Servettiens rêvent déjà de leur plonger la tête sous l’eau. Sans réaction d’orgueil et résultat probant, la tempête va faire rage. Sauve-qui-peut à Lausanne!