Coup dur pour le Lausanne-Sport
Aldin Turkes ne reviendra pas avant le printemps

L'attaquant star, blessé depuis Noël 2020, n'est pas prêt à revenir au jeu. Sa convalescence dure plus longtemps que prévu après sa déchirure des ligaments. La faute à un nerf récalcitrant.
Publié: 28.01.2022 à 15:00 heures
Cela fait plus d'un an qu'Aldin Turkes est contraint de suivre son LS depuis les tribunes.
Photo: Getty Images
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Ugo CurtyJournaliste Blick

Depuis plus d’un an, Aldin Turkes est lancé dans une course contre-la-montre. La ligne d’arrivée ne cesse pourtant de reculer sous les yeux de l’attaquant vedette du Lausanne-Sport, alors que le chrono continue de tourner.

Le 23 décembre 2020, il quitte le stade du Cornaredo de Lugano sur une civière. Les ligaments croisés de son genou viennent de céder. Une blessure, aussi grave que courante dans le football, qui implique habituellement une absence de six mois.

23 décembre 2020, Aldin Turkes quitte la pelouse du Cornaredo de Lugano sur civière. Son genou vient de céder.
Photo: Urs Lindt/freshfocus

On annonce d’abord son retour pour le début de la saison suivante, l’été dernier. Des retrouvailles avec le championnat qui sont ensuite repoussées à l’automne, puis aux derniers matches de l’année 2021. Il n’en sera rien. Toujours pas d’Aldin Turkes sur la feuille de match alors que le Lausanne-Sport s’enfonce dans le marasme. La pire attaque de Super League aurait grandement besoin de son artificier.

Le nerf de la guerre

Cet hiver, le longiligne attaquant n’a pas disputé une seule minute de la préparation. Et pour cause, le LS ne pourra pas compter sur lui avant le printemps.

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Aldin Turkes avait levé le voile sur son mal dans les colonnes du «Temps» mi-janvier. «Lors de l’accident, l’un de mes nerfs situé le long de la jambe s’est tendu de manière inhabituelle et a perdu la connexion avec le muscle. Aujourd’hui, lorsque je bouge mon pied de l’avant à l’arrière, je ressens une intense douleur et ça m’empêche de me rétablir aussi vite que je le voudrais.»

La star lausannoise se veut néanmoins rassurante, soulignant des «progrès constants» depuis novembre. L’attaquant de 25 ans balaye aussi le spectre d’une retraite anticipée: «Mon médecin a toujours été clair à ce sujet: je pourrai revenir.»

«Comme un lion en cage»

À deux jours de la reprise et la réception de Saint-Gall, son entraîneur regrette forcément ces contretemps et complications. «C’est un problème physique où il est difficile de fixer des échéances claires», peste Ilija Borenovic.

Le coach vaudois a malgré tout renforcé l’implication de son avant-centre dans le vestiaire. «Aldin est comme un lion en cage et tant mieux! Je l’ai encore plus intégré dans la vie du groupe, dans la gestion des plus jeunes. S’il ne peut pas aider sur le terrain, il aide quand même en faisant partie du comité des joueurs.»

Pour patienter jusqu’au printemps, le Lausanne-Sport a obtenu mardi le prêt de Rodrigo Pollero, qui ne s’est pas imposé à Zurich. «Il pourrait déjà être titulaire dimanche contre Saint-Gall, s’est projeté Ilija Borenovic. C’est une option. Pollero avait déjà joué des matches amicaux avec le FCZ. Il est donc prêt.»

Une attaque en berne

L’Uruguay de 25 ans est en concurrence avec Mayron George pour le poste de deuxième attaquant qui accompagnera Zeki Amdouni dans le 4-4-2 vaudois.

Si le LS veut se sauver dans l’élite, il devra parvenir à améliorer sa piètre moyenne d’un but par match. Une efficacité à retrouver sans Aldin Turkes. Pour quelques semaines encore.

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