Recrue phare de l'hiver
«Le Lausanne-Sport vaut mieux que ça»

Marvin Spielmann, 25 ans, a quitté Young Boys après une expérience décevante. L'ailier entend bien se relancer à Lausanne. Il est prêt à jouer un rôle décisif dans une équipe qui luttera contre la relégation.
Publié: 19.01.2022 à 06:08 heures
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Dernière mise à jour: 19.01.2022 à 06:31 heures
Marvin Spielmann, sur le toit du stade de la Tuilière, sa nouvelle maison à Lausanne.
Photo: Pierre Ballenegger/Blick
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Ugo CurtyJournaliste Blick

Pour l’instant, le Lausanne-Sport tient LE coup romand de l’hiver sur le marché des transferts. Le club vaudois, en difficulté en championnat à la trêve, s’est renforcé en engageant Marvin Spielmann. L’ailier de 25 ans quitte YB, quadruple champion de Suisse, pour la capitale olympique. Le Soleurois a signé jusqu’en 2024.

Marvin Spielmann a pris la pose sur le toit du Stade la Tuilière pour Blick, entre deux visites d’appartement dans la région lausannoise. Pour sa première interview dans la peau d’un joueur vaudois, il est revenu sur son passage difficile à Berne, ses ambitions au LS et sa relation avec Aldin Turkes, qu’il connaît depuis qu’il a 13 ans.

Marvin, on peut faire l’interview en français?
Oui, on peut. Même si je dois me remettre dans le bain, c’est ma langue maternelle. Si les mots ne me viennent pas, je basculerai en allemand.

Comment se sont passés ces premiers jours dans cette nouvelle équipe?
C’est nouveau pour moi parce que c’est la première fois que je suis loin de la maison. Mais, tout s’est bien passé et l’équipe m’a très bien accueilli.

C’était important pour vous de se sentir désiré par Lausanne?
Oui vraiment. Cela m’a motivé à signer. Je veux occuper un rôle important. C’est ce que les dirigeants lausannois attendent de moi. Le club veut que je fasse la différence et que je puisse aider l’équipe. C’est mon but. Ça sera forcément différent parce que Lausanne traverse une période compliquée, mais je suis prêt.

Le LS a fini l'année dans une spirale négative. Vous apportez aussi un nouvel élan?
Oui, j’essaie. Mais, je n’ai pas ressenti cet aspect négatif. J’ai trouvé une équipe intacte, avec des joueurs motivés. Ce LS a de la qualité et vaut bien mieux que ces 12 points au classement. Il a manqué de réussite. Nous devons parvenir à décrocher plus de résultats. J’aime aussi le fait que l’équipe cherche à développer un beau football. C’est le style de jeu qui me plaît.

Lausanne a un effectif très jeune. À bientôt 26 ans, vous êtes l’un des plus âgés. Vous aimez ce nouveau statut?
(Rires) Oui, c’est vrai, mais à la fin, on joue au football. Peu importe l’âge des joueurs. Ce qui compte, ce sont nos qualités et surtout l’équipe dans son ensemble.

Avez-vous appelé certains joueurs avant de signer?
Oui, je connaissais déjà plusieurs Lausannois. J’ai surtout appelé Aldin Turkes. On se connaît depuis l’école secondaire où on s’est côtoyé jusqu’à nos 16 ans. C’est drôle de se retrouver aujourd’hui au LS. Malheureusement, il est encore blessé, mais je me réjouis de jouer à ses côtés.

À Young Boys, vous aviez perdu votre place. Ces derniers mois ont-ils été pénibles pour vous?
Oui, c’était difficile à vivre. Comme je l’ai dit, je veux jouer. C’est ce qui me rend heureux. J’ai envie d’enchaîner les performances. À Berne, j’avais perdu cela. C’était presque étrange de retrouver le terrain avec Lausanne, durant ce premier match de préparation. J’ai senti que je me manquais encore de rythme, mais cela fait du bien.

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Avez-vous été déçu par votre expérience à Berne?
Déçu, non. Mais, bien sûr, j’attendais beaucoup plus et YB attendait plus de moi. Les choses auraient pu se dérouler autrement, mais j’ai quand même gagné deux titres et une Coupe de Suisse. Avec mon but en finale, j’ai aussi laissé une trace dans l’histoire du club. Ce chapitre bernois est désormais terminé.

Si c’était à refaire, quitteriez-vous à nouveau Thoune pour YB, comme en 2019?
Bien sûr! Je ne ferais rien différemment. Je n’ai pas de regrets. C’était la bonne décision à prendre en 2019 et cela m’a permis d’être le joueur que je suis aujourd’hui. Cela m’a amené à Lausanne et j’en suis très heureux.

Vous avez déjà entouré dans votre agenda le prochain match contre YB?
On joue samedi en amical (rires). Non, je n’ai pas noté notre prochaine rencontre en Super League. Mais j’ai toujours fait mes meilleurs matches contre Young Boys. Désormais, nous sommes adversaires. Par contre, je n’ai pas d’esprit de revanche vis-à-vis de Berne. L’équipe et les dirigeants sont super. Je suis parti en bons termes.

Parfois, les Alémaniques critiquent la mentalité des clubs romands, en utilisant l’expression de «Schönwetterspieler». Est-ce une réalité?
Je suis obligé de démentir cette idée. C’est toujours difficile d’affronter des équipes romandes, aussi Sion et Servette. On a toujours eu de la peine.

Désormais, la mission c’est d’éviter la relégation avec Lausanne?
Évidemment. Nous devons regarder la réalité en face. Le LS est 9e. Je veux aider l’équipe à se sauver. Je sais ce qu’il faut faire, je l’ai déjà vécu avec Thoune dans le passé. Je suis confiant.

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