Cette débâcle à domicile va laisser des traces. Balayé par Saint-Gall pour la reprise dimanche (5-1), le Lausanne-Sport est plus que jamais en danger de relégation. Le club vaudois a encaissé sa 11e défaite de la saison (en 19 matches), lançant son année 2022 de la pire des manières.
Les erreurs de «Bobo»
Très touché, l’entraîneur Ilija Borenovic ne s’est pas caché en conférence de presse. Le coach lausannois a reconnu ses propres erreurs. Il a tenté un coup en titularisant trois attaquants (George, Amdouni et Pollero). Un pari qui s’est transformé en balle dans le pied. «Nous étions beaucoup trop ouverts face à un tel adversaire», a-t-il souligné. Saint-Gall aurait pu mener 5-0 après 30 minutes. Arriver à la pause avec seulement un but de retard (1-2) tenait du miracle pour les Vaudois.
Lausanne n'évite la lanterne rouge que pour un point et grâce à la défaite de Lucerne contre Bâle (0-3) Les Vaudois ont la pire attaque ET la pire défense du pays. Est-ce que cette défaite contre Saint-Gall menace la place d’Ilija Borenovic? «C’est clair que tu ne peux pas rester éternellement sans résultat, concédait le principal intéressé. Mais, je crois en ce projet, dans ce groupe. Ce genre de moments reste un passage obligé pour certains jeunes joueurs. Malheureusement, les conséquences sont lourdes à porter. En tant qu’entraîneur d’une équipe qui gagne pas, je me sens forcément concerné.»
Les excuses de Grippo
Quelques minutes auparavant, le défenseur Simone Grippo s’est présenté devant les médias, lui aussi très touché par l’après-midi. Le ton est monté au sein de l'équipe vaudoise, au retour dans le vestiaire. «Ce n’était pas de la tristesse, c’était chaud, a confirmé l’expérimenté défenseur. C’est frustrant. Mory [Diaw] encaisse cinq buts alors qu’il faut un bon match. Je suis désolé pour lui, pour tous les supporters. Mais on va s’améliorer, bosser. Je suis un gars qui ne lâche jamais et j’essaie de transmettre cela à l’équipe.»
Ilija Borenovic n’était pas présent lors de cette réunion tendue. «Je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais il y a des compétiteurs dans ce groupe et je peux l'imaginer.» L’entraîneur a-t-il eu besoin de se calmer avant de s’adresser à ses joueurs dans le vestiaire? «Non, j’ai simplement estimé qu’il n’y avait grand-chose à dire de mon côté. Tout le monde est conscient qu’on est passé à côté.»
La semaine qui s’annonce va être longue et pénible pour le Lausanne-Sport. Pas la situation idéale pour préparer le derby lémanique de samedi. Un déplacement à Genève qui s’annonce déjà fatidique pour le LS… et son entraîneur.
(collaboration: Matthias Davet)