Le Servette FC s'est incliné 0-2 contre le Slavia et a ainsi débuté sa campagne européenne de la pire des façons. Pratiquement inoffensifs, les Genevois ont été dépassés dans tous les domaines de jeu par des Tchèques sûrs de leur fait.
Pourtant, les Servettiens ont été intéressants lors des dix premières minutes de la rencontre, montrant toute leur envie aux plus de 19'000 personnes présentes au Stade de Genève avant de s'éteindre. Alors comment expliquer cette soudaine baisse de régime?
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Servette n'a pas fait le poids
«On a voulu aller chercher haut en début de match et mettre de la pression, mais on s'est peut-être inconsciemment relâchés en voyant que ça ne marchait pas, avoue Alexis Antunes en zone mixte. Mais oui, en première période, on voulait aller chercher et ça n'a pas toujours fonctionné.» Et c'est le cas de le dire, le premier tir cadré genevois n'est tombé qu'à la... 69e minutes de jeu par Bendeguz Bolla. Insuffisant si on espère s'en sortir avec ne serait-ce qu'un point face à une équipe comme le Slavia Prague.
«Nous n'avons pas su nous créer assez d'occasion en première mi-temps, avons été un peu trop gentils dans la lutte et pas assez présents sur les deuxièmes ballons, continue d'analyser le numéro dix. Il faut retenir la deuxième mi-temps, durant laquelle nous avons pu être plus dangereux. On a su gagner des duels et être méchants.» Un sursaut certes relatif compte tenu de la dangerosité réelle qu'ont su amener les Servettiens devant le but d'Ales Mandous. En effet, les Genevois n'ont pratiquement rien réussi à créer, laissant apparaître de grosses lacunes dans la construction du jeu.
De son côté, le capitaine tchèque, Tomas Holes, était naturellement heureux après la rencontre. «Le match a été compliqué malgré le score, relève-t-il. Il y a eu beaucoup de duels et le terrain n'était pas très bon à cause de la pluie. Nous avons contrôlé pratiquement toute la rencontre et ils n'ont pas eu d'occasions franches. Notre défense a très bien joué, c'est au final un bon match pour nous.» Une partie facilitée par le but inscrit par Lukas Matsopust à la 32e. «Le premier goal a fait la différence et a été très important, continue le défenseur du Slavia Prague. Nous avons pu nous concentrer sur défendre et jouer les contres. Cela a rendu les choses compliquées pour Servette, mais s'ils avaient inscrit eux le premier, cela aurait été compliqué pour nous.»
Servette a-t-il mal préparé la rencontre?
Mais cela n'est pas arrivé et les joueurs tchèques ont finalement passé une soirée assez tranquille en Suisse. Étaient-ils trop forts techniquement pour les Genevois? «Pas forcément, mais peut-être plus en place, estime Alexis Antunes. On a eu du déchet et c'était compliqué pour nous. Il faut se servir de cette défaite et retenir ce qui a été bien fait.» Cela signifie-t-il que les joueurs de Jindrich Trpisovsky ont mieux anticipé cette rencontre que René Weiler et ses joueurs? «Non, nous n'avons pas mal préparé ce match, rétorque-t-il. Ils étaient bien en place et nous n'avons pas bien réussi à faire notre pressing. Cela s'est joué sur des détails.»
Des choses qu'il faudra corriger avant de se rendre à Rome pour y défier le grand favori du groupe. Une partie dans laquelle les joueurs de René Weiler devront utiliser les enseignements de ce revers face au Slavia. «C'est Rome, une grosse équipe, comme le Slavia. Il faudra être méchants et se servir de cette défaite. Pas tout n'a été mauvais, c'était notre premier match en Coupe d'Europe. Aujourd'hui, on apprend», conclut le milieu offensif servettien.