La première image était belle, en débarquant sur le parvis du Stade de Genève, avec ces différentes générations de supporters attendant le coup d'envoi, vêtus de maillot servettiens représentant diverses époques, comme pour rappeler que ce club si particulier en Suisse a une histoire riche, très riche.
Le SFC a disputé plus de 100 matches européens depuis 1955, et la double confrontation face au Real Madrid, ce qu'est venu rappeler cette longue et belle procession de maillots de toutes les époques, même s'il a été plus aisé d'en repérer au nom de Timothé Cognat qu'à celui de Jacky Fatton, tout de même.
Un tout petit peu moins de 20'000 spectateurs annoncés
Si Servette et ses supporters ont célébré leur histoire, et ont fait honneur au présent en étant tout près de 20'000 ce jeudi au Stade de Genève, une affluence tout à fait appréciable pour une rencontre à 18h45 face à un adversaire dont la valeur sportive est bien supérieure à sa réputation actuelle, c'est bel et bien le Slavia Prague qui a fait la loi sur le terrain, s'imposant logiquement 2-0 face à un Servette valeureux mais trop timide offensivement pour espérer autre chose.
Il ne faut pas s'y tromper, ce Slavia Prague, s'il n'est pas un grand d'Europe, est une équipe habituée aux compétitions européennes, deux fois quart de finaliste dans un passé très récent (Europa League 2021, Conference League 2022), ce qui n'est absolument pas à sous-estimer lorsque, comme Servette, on aspire à exister de manière continue sur la scène continentale.
Le Slavia a démontré pourquoi il était le favori légitime pour la deuxième place
René Weiler a d'ailleurs eu raison, en conférence de presse, de souligner à quel point les attentes dans l'opinion publique genevoise ne tenaient pas compte des qualités de ce Slavia Prague, lequel a démontré à tout le monde ce jeudi pourquoi il était le favori logique et légitime à la deuxième place dans ce groupe.
Non, les Tchèques n'ont été ni géniaux ni flamboyants, mais ils en ont fait largement assez pour l'emporter tranquillement sur la pelouse de ce Servette FC qui ne s'est, à vrai dire, pas créé une seule occasion franche de la partie! Difficile, dès lors, de prétendre à autre chose qu'une défaite honorable, ce qui a été le cas.
René Weiler avec le onze de départ attendu
René Weiler n'avait réservé aucune surprise dans sa composition d'équipe, optant pour le 4-4-1-1 pressenti, avec Alexis Antunes en soutien de Chris Bedia. Une stratégie conforme aux attentes, dans la foulée du match de Coupe de Suisse bien maîtrisé à Bulle, face à une opposition de niveau bien supérieur évidemment. Mais qu'importe l'adversaire: Servette a besoin de certitudes et de monter en puissance dans sa saison, après les fortes émotions du début d'aventure européenne.
Les Grenat ont d'ailleurs magnifiquement attaqué cette partie, proposant énormément d'intensité dans les premières minutes. Le Slavia ne s'attendait peut-être pas à une telle entame et a clairement souffert, avant de relever la tête progressivement, s'installant petit à petit dans le camp grenat et ouvrant la marque à la 32e grâce à Lukas Masopust.
Même scénario en deuxième période, ou presque, avec un Servette FC également parti très fort. Les cinq premières minutes ont été grenat, et, globalement, le SFC a été plus dangereux après la pause qu'avant, mais le Slavia a doublé la mise grâce à Igoh Ogbu, dont le coup de tête de la 58e n'a laissé aucune chance à Jérémy Frick. Le défenseur nigérian n'a ensuite eu plus qu'à courir quelques mètres en direction du petit millier de supporters tchèques à avoir effectué le déplacement pour célébrer avec eux.
Un beau match dans les tribunes également
Cette rencontre avait d'ailleurs un parfum européen également dans les tribunes, où le match a été de très belle facture entre la Section Grenat, qui a encouragé son équipe même lorsque le match était objectivement perdu, et des Tchèques à la puissance vocale impressionnante et qui garderont un bon souvenir de leur déplacement genevois. Leur seul souci, probablement, aura été le prix de la bière, lequel devrait être inférieur de plusieurs euros au litre au retour dans le stade praguois. Les supporters du SFC s'en réjouissent déjà.
La Roma s'est imposée sur le terrain du Sheriff
En attendant, c'est à Rome qu'ils vont aller supporter leur équipe en octobre et rien ne sera simple au Stadio Olimpico. La Louve a en effet parfaitement lancé sa campagne, en gagnant à l'extérieur sur le terrain du Sheriff Tiraspol (2-1) grâce à des buts de Leandro Paredes et Romelu Lukaku. La Roma et le Slavia ont donc pris une sérieuse option sur les deux premières places de cette poule.