Dominique a 25 ans et est fan de Servette depuis la «victoire contre Bellinzone et la remontée en Super League en 2011». Alors forcément, il n'a jamais connu son équipe à une phase de groupes d'une des compétitions de l'UEFA.
L'excitation et l'attente sont donc bien présentes et palpables chez le Genevois, comme elles le sont chez des milliers d'autres supporters., près de 20'000 places ayant été vendues pour la rencontre de ce jeudi. Pour Blick, Dominique a accepté d'évoquer cette rencontre historique, la «hype» qui entoure le club et le début de saison de son équipe de cœur. Interview.
J'imagine que tu as hâte d'être à ce jeudi soir...
Je suis excité, cela fait depuis que nous sommes qualifiés que j'y pense. Le tirage était très attendu et j'étais impatient de savoir contre qui on allait tomber. Pour préparer les déplacements entre autres.
Es-tu déçu de ce tirage?
D'un côté oui, j'aurais aimé être dans le groupe de l'Ajax, Marseille et Brighton. Mais on ne se serait pas qualifiés, c'est certain. Dans le nôtre, on a un beau déplacement et deux équipes plus à notre portée. On doit pouvoir battre Tiraspol et au moins faire de bons résultats contre le Slavia. La Roma sera du bonus. Au mieux l'Europa, au pire la Conference League.
Le manque d'expérience européenne du club t'inquiète-t-il?
Un peu, c'est vrai. Mais les joueurs de Genk avaient plus d'expérience que nous et nous les avons éliminés. Je pense que ce sera un nouveau départ pour plusieurs joueurs et certains voudront probablement se montrer pour pourquoi pas partir ailleurs ensuite. Il faut un début à tout et cette ville en avait besoin.
Et que penses-tu de ce début de saison?
Il y a eu beaucoup de changements, c'est certain. Un nouvel entraîneur et plusieurs nouveaux joueurs. Le problème a été le nombre de blessés de longue durée. Je pense que nous aurions eu l'effectif pour mieux réussir sur les trois tableaux.
As-tu conscience de l'aspect historique de la rencontre de ce jeudi soir?
Oui! Pour ceux qui ont la vingtaine, donc qui sont de ma génération, ce sera la première fois que nous allons voir Servette sur la grande scène européenne. Je suis super excité.
Comment prévois-tu cette journée?
Elle sera longue (rires). Je compte aller aider les membres de la Section Grenat pour installer le tifo durant la matinée. Ensuite, on va se rejoindre durant l'après-midi vers Carouge pour l'avant-match. Et après, nous irons au stade encourager l'équipe. Ce sera une journée 100% Servette.
Sens-tu que quelque chose se crée dans ton entourage avec les bons résultats récents?
La plupart de mes potes supportent un autre club. C'est dur de soutenir le club de ta ville lorsqu'il évolue en troisième division, l'identification est compliquée. Alors, ils se sont tournés vers une grande équipe européenne. Mais maintenant, ces gens-là commencent à me demander des conseils sur comment aller stade, combien coûtent les billets, etc. Il y a une nouvelle vague qui se crée. Je n'ai jamais vu autant de maillots grenat en ville de Genève.
Tu évoquais les déplacements, pourra-t-on te retrouver à Rome, Prague ou Tiraspol?
Je vais aller à Rome, c'est certain. Aller en Transnistrie est très compliqué, donc je laisse ça de côté. Je serais probablement également du voyage à Prague.
Quel est ton pronostic pour cette rencontre contre le Slavia?
Je suis optimiste. Je dirais 1-0 pour Servette avec un but de Chris Bedia.