«La voile suisse vit un véritable âge d'or. Il y a un vrai dynamisme dans tous les domaines et des talents qui n'attendent que de s'exprimer», déclare Alan Roura dans un communiqué publié vendredi. «Nous voulons nous inscrire dans cette dynamique positive avec notre projet.» L'objectif de cette autoproclamée «Nati de la voile»: participer aux plus grandes courses du calendrier IMOCA, en solitaire, en duo et en équipage, mais aussi former les jeunes navigateurs et navigatrices du pays.
En ce qui concerne la compétition, la première phase du projet s'articulera autour du bateau actuel d'Alan Roura, Hublot. Le Genevois de 31 ans prendra d'ailleurs le départ de son troisième Vendée Globe le 10 novembre sur cet IMOCA auparavant barré par le Britannique Alex Thomson. En 2025, la Swiss Offshore Team pourrait faire ses débuts sur ce bateau lors de The Ocean Race Europe. Cette course par équipage en cinq étapes partira de Kiel, au nord de l'Allemagne, pour rallier les bouches de Kotor, au Monténégro, en passant par la Manche et le détroit de Gibraltar.
Présent à The Ocean Race 2027?
En parallèle, des phases de sélection devraient être organisées pour grossir les rangs de cette équipe ambitieuse. Voile en haute mer, Coupe de l'America, olympisme et mêmes «simples marins d'eau douce»: tous les profils sont visés pour venir renforcer Alan Roura, Elodie Mettraux et Simon Koster. Dans un deuxième temps, l'équipe envisage d'acquérir ou de construire un deuxième IMOCA, plus performant encore que l'actuel monocoque de Roura. «Cela nous permettra de pouvoir toujours naviguer quand l'un d'entre eux sera en chantier», précise le Genevois.
A terme, l'une de ces deux embarcations pourrait être dédiée à un équipage de jeunes talents formés au sein de l'équipe, tandis que la plus performante serait celle des professionnels. Ces deux bateaux pourraient même concourir ensemble lors de The Ocean Race 2027, l'un des principaux objectifs de la Swiss Offshore Team. Les instigateurs informent toutefois qu'ils doivent encore réunir les fonds nécessaires pour mener à bien cette entreprise ambitieuse. Ils espèrent convaincre de potentiels partenaires dans les semaines à venir, mais disent ne pas imaginer «que le projet puisse rester à quai».