S’il estime n’avoir probablement pas disputé sa meilleure saison en Amérique du Nord, Clint Capela avoue une certaine fierté à avoir terminé la saison avec plus de 10 points et 10 rebonds par match. «Mais je n’ai pas pu bénéficier d’une préparation normale l’été passé en raison d’une blessure, se souvient-il. J’ai manqué le camp de préparation et j’en ai souffert durant toute l’année.»
C’est d’ailleurs l’une des raisons de sa satisfaction. «Ma voûte plantaire m’a fait beaucoup souffrir, confesse-t-il. En un sens, c’est logique à force de sauter et de courir tout le temps.» Ce pied est d’ailleurs la raison qui l’a poussé à revoir ses plans cet été. Au programme: repos, régénération et, surtout, traitement. «Beaucoup de traitements, rigole-t-il. J’ai tout le temps quelqu’un avec moi pour s’assurer que tout va bien.»
«Une décision difficile»
Avec huit ans de carrière dans les pattes, Clint Capela sait évidemment que cette phase estivale est capitale pour sa durabilité. «Aujourd’hui plus qu’avant encore, précise-t-il. Chaque année, tu essaies de faire mieux pour que la préparation soit parfaite. C’est pourquoi j’ai décidé d’investir beaucoup d’énergie et de temps dans ce pied qui m’a gêné par le passé.»
C’est également pour cette raison que le Meyrinois ne sera pas présent en équipe de Suisse le mois prochain. «C’est une décision difficile, détaille-t-il. J’ai énormément de plaisir et de fierté à porter le maillot de la sélection nationale. C’est mon jardin. Et tu n’aimes pas voir d’autres personnes que toi jouer dans ton jardin (rires). Mais je sais également pourquoi je fais ce choix.»
«Pourquoi pas jouer encore 10 ans?»
Sous contrat pour trois saisons et plus de 60 millions de dollars avec les Hawks d’Atlanta, le Genevois compte bien ne pas s’arrêter là. «Je sais que si je prends soin de moi – et je le fais justement cet été –, je peux encore évoluer durant de nombreuses années dans cette ligue. Et pourquoi pas jouer encore huit ou dix ans?»
Mais avant de penser aussi loin, Clint Capela continue de passer du temps avec les enfants qu’il entraîne pour la troisième année consécutive. «J’en vois certains progresser d’année en année, sourit-il. J’apprécie redonner quelque chose aux gens.» Pour couronner son camp, il met également sur pied le Capela Game, le 23 juillet prochain. «Je travaille actuellement à essayer de faire venir un ou l’autre joueur de NBA, avoue-t-il. Mais tout s’organise à la dernière minute. Pour le moment je ne sais pas encore précisément.» Une chose est sûre, ce match lui tient terriblement à cœur: «Voir la salle pleine, c’est à chaque fois un plaisir. Surtout de le faire dans ma ville, à Genève.»