«Je suis peut-être un peu fou»
Aucun doute, c'est lui le plus grand fan de Capela

Aux États-Unis, les cartes à l'effigie de joueurs peuvent atteindre des millions de dollars et sont une institution pour les fans. Nous avons retrouvé un collectionneur fou de Clint Capela. ll possède plus de 1000 cartes à son effigie.
Publié: 26.06.2021 à 05:36 heures
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Dernière mise à jour: 29.06.2021 à 20:48 heures
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Tout a commencé par une publication sur Instagram partagée par Clint Capela. On y voit un homme avec le maillot du pivot genevois des Atlanta Hawks. Son nom? Marc Binsfeld. Sur le réseau social, il s'appelle «Clint Capela Collector». Et ce nom, il ne l'usurpe pas. Avec 1069 cartes (ce sera probablement plus au moment où vous lisez ces lignes) du Genevois, on peut dire que sa collection est impressionnante. Contact est pris pour en savoir plus. Qui est-il? D'où vient-il? Et, surtout, pourquoi cette passion pour Clint Capela?

Les cartes à collectionner, un phénomène nord-américain

En Europe, la folie des cartes à collectionner fait surface tous les deux ans lors de la Coupe du monde ou de l'Euro. Les étiquettes Panini envahissent les préaux d'école et même les bureaux. Aux Etats-Unis, ce n'est pas une mode saisonnière. La firme, par contre, est toujours la même. Depuis une décennie, Panini a l'exclusivité sur les cartes à collectionner de NBA. Et le marché est florissant. Le 1er mars dernier, une carte de Luka Doncic s'est vendue pour 4,8 millions de dollars.

«Il existe des Conventions de collectionneurs, précise Marc Binsfeld. Je m'y étais rendu à Chicago en 2019 pour assister à une de ces rencontres.» L'occasion de faire son marché et de rentrer dans le Grand-Duché avec quelques cartes supplémentaires dans les valises. Et d'importer un peu plus cette culture toute nord-américaine en Europe.

En Europe, la folie des cartes à collectionner fait surface tous les deux ans lors de la Coupe du monde ou de l'Euro. Les étiquettes Panini envahissent les préaux d'école et même les bureaux. Aux Etats-Unis, ce n'est pas une mode saisonnière. La firme, par contre, est toujours la même. Depuis une décennie, Panini a l'exclusivité sur les cartes à collectionner de NBA. Et le marché est florissant. Le 1er mars dernier, une carte de Luka Doncic s'est vendue pour 4,8 millions de dollars.

«Il existe des Conventions de collectionneurs, précise Marc Binsfeld. Je m'y étais rendu à Chicago en 2019 pour assister à une de ces rencontres.» L'occasion de faire son marché et de rentrer dans le Grand-Duché avec quelques cartes supplémentaires dans les valises. Et d'importer un peu plus cette culture toute nord-américaine en Europe.

Une carte à 1400 dollars

Première surprise, le passionné de Clint Capela est... Luxembourgeois. Au bout du fil, il en rigole en allemand. «C'est vrai que cela peut paraître étrange. Mais je me suis intéressé à lui en 2016, lorsqu'il jouait encore à Houston. J'aimais sa passion communicative et le fait qu'il joue toujours à fond. En plus, il est européen. Je ne sais pas si cela a joué un rôle mais la Suisse et le Luxembourg sont deux petits pays qui ont quelques points communs.»

Depuis 2016, Clint Capela a parcouru bien du chemin pour s'établir comme un des joueurs les plus dominants de la ligue. Il est notamment le meilleur rebondeur de NBA. En toute logique, sa valeur marchande dans ce petit monde des cartes à collectionner grimpe. «Au début, c'était en effet plus simple, rigole Marc Binsfeld. Mais je suis content de voir qu'il a du succès. Et ce qu'il réalise lors de ces play-off est fantastique.» Quitte à devoir délier davantage les cordons de sa bourse pour compléter sa panoplie? «J'accepte, cela fait partie des règles du jeu»

En plus de collectionner les cartes, le Luxembourgeois regarde les matches. «Pas tous, rigole-t-il. Mais comme la plupart des ventes aux enchères ont lieu en soirée aux États-Unis et donc la nuit en Europe, cela me permet de faire les deux choses à la fois.» Récemment, il a mis la main sur la plus belle pièce de sa collection pour 1400 dollars.

Avec ses 1069 cartes, Marc Binsfeld peut se targuer de posséder la quasi totalité de celles sur le marché. «Chaque année, la NBA sort différentes séries limitées. Et dans le lot, il y en a toujours une édition unique. Ce sont celles-ci qui sont les plus recherchées. J'en possède une septantaine. C'est probablement ce dont je suis le plus fier. Je sais que cela peut paraître fou. Et je pense que je le suis un peu (rires). Mais c'est également un milieu de passionnés qui m'a permis de faire de belles rencontres avec d'autres collectionneurs.»

«Je rêve de le rencontrer»

Marc Binsfeld n'a jamais croisé Clint Capela et ne l'a d'ailleurs jamais vu jouer en live. «C'est évidemment un rêve de pouvoir parler une fois avec lui. Mais un jour j'irai voir un de ses matches en NBA ou peut-être avec l'équipe de Suisse à la prochaine occasion.» Le seul lien physique que le collectionneur a eu avec le pivot des Hawks est un maillot porté lors d'un match d'Atlanta face à Indiana. «C'était quelque chose d'exceptionnel d'être tombé sur ce maillot, s'enthousiasme-t-il. Je suis très fier de le posséder.»

Cette vie parallèle est-elle conciliable avec son travail? «Disons que j'ai de la chance d'être indépendant, rigole-t-il. Je m'occupe de la fleuristerie familiale. Je suis la quatrième génération à la tête de cette entreprise. Mais c'est sûr que je dors parfois assez peu (rires).» Aujourd'hui, il estime posséder 90% des cartes existantes sur le marché. «Je pense que ce sera très difficile de toutes les avoir, remarque-t-il. Mais c'est clairement mon objectif.»

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