Début mai, 84% des personnes interrogées auraient voté en faveur de l'arrêté fédéral concernant une imposition particulière des grands groupes d'entreprises, et 12% contre, selon le sondage publié vendredi. Le 4% se serait abstenu. Tous les partis politiques soutiennent le projet à au moins 80%. Certains partis font preuve d'un peu plus de retenue, à l'instar de l'UDC dont 20% des sympathisants sont prêts à voter contre. A gauche, seuls 16% des soutiens du PS devraient glisser un non dans l'urne.
Les indépendants, qui sur les questions fiscales et de redevances votent souvent selon l'impact du scrutin sur leurs situations personnelles, approuvent le projet à 78%. Les foyers qui disposent de bas revenus comme ceux dont le revenu disponible est plus élevé, sont aussi très nettement en faveur du projet.
A lire sur les votations
Un «oui» pour le climat
Une claire majorité (72% des sondés) aurait certainement ou plutôt voté en faveur de la loi sur le climat et l'innovation. Près de 25% se sont dits plutôt ou clairement contre. Et 3% étaient encore indécis le 1er mai. La marge entre le oui et le non se monte donc à 47 points de pourcentage. A sept semaines de la votation, 69% des sondés estiment être certains de leur choix.
Sur ce sujet, on retrouve un classique schéma «l'UDC contre les autres partis». De la gauche de l'échiquier politique jusqu'aux Vert'libéraux, l'approbation est extrêmement élevée. Les sympathisants du Centre soutiennent également le texte à 59%. Au PLR et chez les indépendants, environ un quart des personnes est opposé à la loi. Une bonne moitié seulement de cet électorat dispose d'une opinion ferme. A contrario, le 63% des électeurs de l'UDC sont prêts à voter contre le texte.
Vers un triple «oui»
Concernant la loi Covid-19, le camp du oui possède 40 points de pourcentage d'avance sur celui du non (68% à 28%). A gauche et au PLR, le soutien aux modifications de la loi est fort. La majorité des citoyens non affiliés à un parti votera également oui.
Dans le camp du non, on retrouve l'UDC et la majorité de ceux qui se méfient du gouvernement. Le oui a tendance à augmenter avec le niveau d'éducation et le degré d'urbanisation.
D'un point de vue régional, l'approbation est générale, malgré une proportion nettement plus élevée de «non» dans les zones rurales romandes et alémaniques. La marge d'erreur de ce sondage se monte à plus ou moins 2,8%.
(ATS)