«Nous voulons apporter le changement au Conseil fédéral», a lancé la conseillère aux Etats genevoise et responsable de campagne Lisa Mazzone. C’est avec une «envie d’avenir» et espoir que les Vert-e-s entament la campagne. Ils entendent perpétuer le succès obtenu lors des dernières élections en 2019: «Nous sommes venus pour rester.»
Concernant les votations du 18 juin, le parti écologiste a accepté la loi climat, qui définit des mesures concrètes en matière de protection du climat. Il a en revanche décidé de laisser la liberté de vote concernant l’imposition minimale de l’OCDE. Avec ce projet, les bénéfices des grandes entreprises actives au niveau international seront imposés en Suisse à au moins 15% dès 2024.
Les Vert-e-s ont aussi décidé de soutenir l’initiative populaire «pour une citoyenneté moderne (initiative pour la démocratie)». Lancée par l’Action des quatre quarts, elle vise à faciliter la naturalisation de toute personne vivant en Suisse depuis cinq ans et remplissant des critères objectifs. Ils ont également adopté un «Appel en faveur de la nature», qui contient une série de revendications relatives à la protection de la nature et à la biodiversité en Suisse. «Un tiers des espèces en Suisse est menacé. Une nature intacte est fondamentale pour la santé et le bien-être de toute la société», a souligné le parti dans un communiqué.
«L’économie signifie aussi responsabilité»
La reprise de Credit Suisse par UBS a bien sûr aussi été abordée. Le président du parti Balthasar Glättli (ZH) a demandé que la place financière helvétique soit compatible avec le climat. «L’économie signifie aussi responsabilité», a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à Keystone-ATS.
Le Conseil fédéral devrait «poser des conditions climatiques au nouveau monstre UBS» et veiller à ce que les risques soient réduits à l’avenir en introduisant un système bancaire séparé, a poursuivi le Zurichois. «Si l’Etat débloque 209 milliards de fonds publics, le respect des objectifs climatiques doit être une condition. C’est ce que nous demandons», a déclaré Balthasar Glättli dans son discours devant les délégués. «Si le climat était une grande banque, le Conseil fédéral l’aurait déjà sauvée.» Les Vert-e-s ont adopté une résolution sur le Credit Suisse, exigeant des règles efficaces pour une place financière sûre et durable.
(ATS)