Réunis en assemblée dans la commune thurgovienne de Kreunzlingen, les délégués du Parti libéral-radical (PLR) ont soutenu le projet de loi sur la protection du climat par 234 voix contre 51. Ils ont suivi l'avis de la conférence des présidents des sections cantonales.
La direction du parti a admis que le texte soumis en votation fédérale le 18 juin n'était pas parfait dans une perspective libérale en raison des subventions qu'il implique. Mais elle y voit la possibilité d'atteindre les objectifs climatiques à travers une mise en œuvre flexible, une sécurité de planification et une marge de manœuvre pour les entreprises.
Pas d'interdictions
Le président du parti, Thierry Burkart, a plaidé pour le oui devant les délégués. Selon lui, il faut aussi être prêt à faire des compromis, dans l'intérêt du pays. Même si cela signifie «avaler des couleuvres de temps en temps».
La conseillère nationale saint-galloise Susanne Vincenz-Stauffacher a présenté ce compromis en soulignant qu'il s'agissait d'une loi-cadre et qu'elle ne contenait pas d'interdictions. Selon elle, beaucoup de choses ont pu être combattues d'un point de vue libéral. Toutefois, il n'a pas été possible de faire des compromis avec l'UDC, a-t-elle encore souligné.
Neutralité carbone d'ici à 2050
Dans l'autre camp, les conseillers nationaux bernois Christian Wasserfallen et saint-gallois Marcel Dobler ont dénoncé, en vain, un projet de subventions à coups de milliards de francs. Selon eux, la loi entraînera une consommation démultipliée d'électricité, alors même que la Suisse n'est pas en mesure d'en produire suffisamment.
Pour atteindre la neutralité climatique en Suisse d’ici à 2050, la nouvelle loi sur le climat prévoit notamment d'encourager le remplacement des chauffages au mazout, au gaz ou à l’électricité, à hauteur de 2 milliards de francs. Les entreprises artisanales et industrielles qui utilisent des technologies innovantes à des fins de production ménageant le climat bénéficieront d’un soutien d'un montant total de 1,2 milliard de francs.
(ATS)