«Nous voulons en finir de manière ordonnée», a déclaré le président de la Confédération Alain Berset mardi devant les médias. Sûr de sa victoire, il a expliqué pourquoi il faudrait voter oui à la prolongation de la loi Covid-19 jusqu’à la mi-2024. Le conseiller fédéral socialiste assure que la pandémie est terminée. Cette loi ne serait donc créée que par sécurité, par exemple pour les voyages internationaux.
Deux médicaments prometteurs seraient en cours de développement en Suisse, précise-t-il. L’un d’entre eux devrait aider les personnes atteintes de Covid long. Et la loi Covid permettrait de garantir le financement de ces remèdes.
Pourquoi n’y a-t-il pas de comité pour le oui? À la question d’un journaliste, Alain Berset fait référence au large soutien du Conseil fédéral, du Parlement et des cantons: «La loi a fait ses preuves et bénéficie d’un bon soutien démocratique», assure-t-il.
Une issue pas si évidente
En 2021, les électeurs ont déjà dit deux fois oui à la loi Covid. Mais comme les milieux dits coronasceptiques ont lancé un référendum, une troisième votation aura lieu le 18 juin. Or, il se pourrait que l’issue de cette affaire ne soit pas si évidente. Un sondage de Tamedia rapporte que seules 52% des personnes interrogées se sont déclarées favorables au projet.
Un chiffre qui interpelle les partisans de la loi. Un comité qui avait fait campagne pour le oui lors de la dernière votation monte à nouveau au créneau. «Cela ne se présente pas bien, regrette Peter Metzinger, membre du comité actuellement composé de six personnes. C’est pourquoi nous reprenons la parole.» Que veut-il signaler en particulier? «Les opposants diffusent de fausses informations sur la vaccination, l’utilisation des certificats et bien d’autres choses encore», explique ce Zurichois issu du PLR.
Comment compte-t-il agir? Pour contrer les fake news de groupes critiques envers la vaccination comme Mass-voll, un site sera mis en ligne dans les prochains jours.
Les partisans veulent également s’impliquer activement dans les discussions sur les médias sociaux, les colonnes de commentaires en ligne et les lettres de lecteurs au cours des prochaines semaines et des prochains mois. «Nous voulons immuniser les gens contre la campagne de désinformation des opposants par un travail d’information ciblé», assure le conseiller de campagne Peter Metzinger.