Plus d'une thune à débourser
Les CFF augmentent le prix du café au wagon-restaurant! La compagnie s'explique

Débourserez-vous plus de 5 francs pour boire un café dans les trains CFF? Jusque-là fixé à 4,90 francs, le prix de la plus simple des boissons matinales vient de passer à 5,20 francs dans les wagons-restaurants. Une habituée enrage, les CFF s'expliquent.
Publié: 13.06.2024 à 14:27 heures
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Dernière mise à jour: 13.06.2024 à 19:30 heures
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Plus de 5 francs pour un café dans les trains CFF, c'est une réalité depuis ce jeudi 13 juin.
Photo: Keystone
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Léo MichoudJournaliste Blick

Combien coûte votre express'? Tout autour du monde, cette question suffit à évaluer le pouvoir d'achat du lieu où on se trouve. Eh bien, ce jeudi 13 juin, le coût de la vie a augmenté dans les trains CFF.

Le prix de l'espresso, du café crème et du décaféiné au wagon-restaurant vient de passer de 4,90 francs à 5,20. Il faudra débourser plus d'une thune pour avoir votre shot de caféine ferroviaire. De quoi énerver certains usagers des transports en commun, comme la rédactrice en cheffe adjointe du magazine «Bon à Savoir», dédié à la consommation.

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Pas de carte à montrer

Comme tous les matins, dans son Genève-Lausanne, l'habituée du wagon-bistro commande son traditionnel express'. «Je sais que 4,90 c'est déjà cher, mais c'est un petit luxe que je m'octroie», raconte Laura Drompt. Elle tend une pièce de 5 francs à la serveuse, qui lui répond qu'il manque 20 centimes et que le prix a changé «depuis aujourd'hui».

Étonnée, la voyageuse demande une carte. Dans un dialogue pseudo-bilingue français-allemand, la serveuse lui rétorque que les nouveaux menus ne sont pas encore arrivés, mais qu'ils monteront à bord une fois le train arrêté en gare de Zurich.

Une augmentation «délirante»

«5,20 pour un espresso, c'est hallucinant... et l'augmentation est délirante, voire indécente, enrage Laura Drompt. Je ne me l'explique pas.» La défenseuse des consommateurs, spécialiste du sujet, s'interroge: est-ce encore la faute à la «sainte trinité guerre-électricité-pandémie»?

Contactés, les CFF confirment l'adaptation des prix au 13 juin. «Notre filiale Elvetino, en charge des wagons-restaurants, change en effet de carte quatre fois par an», explique par mail le porte-parole de la régie fédérale Frédéric Revaz. Il indique que les prix inscrits sur le menu de son prestataire dépendent «des fluctuations des prix des produits sur le marché, des coûts de livraison et des adaptations salariales».

En cause? «L'évolution globale des marchés»

Mais concrètement, qu'est-ce qui justifie cette augmentation-là, sur un produit aussi symbolique qu'un café? «L’augmentation du prix que vous citez est due à la hausse des frais de personnel ainsi qu'à l'augmentation des prix des produits et des frais de livraison», répond Frédéric Revaz. Le communicant poursuit: «En raison de l'évolution globale des marchés, les prix d'achat ont augmenté et nous sommes contraints de les répercuter en partie sur nos clients.»

Il termine par indiquer que les CFF veillent «à verser des salaires équitables et à assurer ainsi de bonnes conditions de travail» à leurs équipes. Reste que selon la rédactrice en cheffe adjointe de «Bon à Savoir», «un café ne devrait pas être un luxe!»

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