Le dimanche 22 octobre approche! Les électrices et électeurs n’ont plus qu’une poignée de jours pour décider qui ils enverront au Conseil national et au Conseil des États. Alors que les enjeux et thématiques politiques sont souvent — très — techniques, Blick a voulu revenir aux fondamentaux: l’Union démocratique du centre (UDC), le Parti libéral-radical (PLR), le Centre, le Parti socialiste et les Vert-e-s, c’est quoi?
En quelques mots, qu’est-ce qui différencie telle ou telle formation des autres? À quoi ressemble la société idéale de ce parti de gauche ou de droite? Que changerait immédiatement ce dernier s’il en avait le pouvoir (magique)? Le conseiller national sortant Philippe Nantermod, vice-présidente du PLR Suisse et candidat à la Chambre haute, a répondu à ces grandes questions dans les bureaux de Blick. Le Valaisan est le deuxième — juste après Céline Amaudruz — à se plier à l’exercice. Interview.
C’est quoi, le rêve du PLR?
Que nous puissions maintenir au cours des 50 prochaines années ce que nous avons réussi à faire au cours des 150 dernières. À savoir: être un petit pays au centre de l’Europe qui cartonne. Pour le rester, nous avons nos recettes. Il faut œuvrer pour garder une Suisse libérale, ouverte sur le monde, qui échange avec tous les pays, qui assure la sécurité, qui a une économie compétitive et qui place l’innovation au centre.
A quoi ressemble votre société idéale?
Une société dans laquelle les gens se prennent en main. Une société dans laquelle les gens sont des individus libres et responsables, et dans laquelle l’État joue un rôle subsidiaire. Je cite souvent Ronald Reagan, qui nous disait: «Quand vous avez un problème et que vous pensez que l’État est la solution, alors vous avez deux problèmes.» Du côté du PLR, nous estimons que, pour énormément de choses, avant d’aller requérir une intervention publique, nous devons nous demander si les citoyens ne sont pas les plus à même d’organiser leur vie plutôt qu’un vague fonctionnaire à Berne.
Si vous aviez une baguette magique, que changeriez-vous immédiatement?
Les mentalités. Au cours des vingt dernières années, nous sommes malheureusement devenus un pays beaucoup plus étatiste. Nous avons fait par le passé des choix erronés, mais nous n’en assumons pas les conséquences. Nous avons accepté la stratégie énergétique et nous voyons aujourd’hui que nous n’avons plus assez de courant. Nous avons voté la LaMal et une série d’initiatives populaires et parlementaires pour élargir le catalogue et, après, nous nous étonnons que les factures augmentent. Nous devons revenir à un principe de base, un peu biblique: «Aide-toi et le ciel t’aidera». Voici nos trois leitmotivs pour résumer tout cela: produire avant de distribuer, la liberté avant l’égalité et l’initiative privée avant l’assistanat public.
Qu’est-ce qui vous différencie des autres partis?
Notre caractère fondamentalement libéral. Nous avons cette ligne qui nous rend de temps en temps impopulaires, c’est vrai, parce que nous ne sortons pas de notre mode de pensée en fonction de nos interlocuteurs. Nous ne nous adressons pas aux gens pour leur faire plaisir, mais, car nous croyons à notre modèle de société.
Pourquoi faudrait-il vous croire?
Précisément pour cela: nous ne faisons pas de la politique pour être aimés, mais pour défendre des valeurs.