La chronique de Philippe Nantermod
La solution du PS pour réduire les impôts est absurde

Le conseiller national PLR valaisan Philippe Nantermod, membre de notre équipe de chroniqueurs, revient cette semaine sur la stratégie du Parti socialiste concernant les impôts, qu'il juge absurde.
Publié: 28.09.2023 à 15:39 heures
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Dernière mise à jour: 28.09.2023 à 15:57 heures
Pour Philippe Nantermod, les socialistes font preuve d’une capacité d’innovation qui nous fait trop souvent défaut quand il s’agit de faire les poches des citoyens.
Photo: Shutterstock
Philippe Nantermod

Les socialistes sont fantastiques. A chaque problème, à chaque défi, à chaque souci, une solution unique. L’impôt. Ce n’est d’ailleurs pas moi qui le dis, mais Cédric Wermuth, leur président, dans un tweet valant prix Nobel de littérature.

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Soit. Et comme la même solution s’applique à tout, le même remède nous est servi pour les primes maladie. Quand il s’agit de faire les poches des citoyens, les socialistes font preuve d’une capacité d’innovation qui nous fait trop souvent défaut.

La solution est un jeu d’enfant. On multiplie l’impôt fédéral direct par 342%. Voilà, c’est tout. Imbéciles que nous sommes de n’y avoir pas pensé plus tôt. Bien sûr, la clientèle du Parti socialiste (PS), ceux qui ne paient pas d’impôts et aspirent à n’en jamais payer, n’acquittera plus de prime maladie du tout. La majorité verra même sa facture diminuer, la belle affaire. C’est tellement magique que le correspondant du «Temps» à Berne sautille de joie en découvrant le projet.

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C’est carrément Noël en octobre. Avec ce système, le PS se réjouit de pouvoir augmenter les coûts de la santé en gaspillant les 5 milliards de francs actuellement réservés aux subsides. Pour quoi faire? Peu importe. Cinq milliards de plus, c’est chouette, non? Je n’invente rien, vous avez bien lu: les socialistes estiment qu’une part de la solution actuelle est… d’augmenter les coûts de la santé.

Bientôt une révolution prolétarienne?

Mais alors, quelle est la formule magique? La progressivité monstrueuse de l’impôt, bien entendu. Les très hauts revenus qui appartiennent de toute manière au camp du mal, seront châtiés à merci. Avec la proposition du PS, pour que nous ne payions plus de prime maladie, le taux moyen maximal de l’impôt sur le revenu atteindra 70% en Suisse pour les plus riches. Petit joueur, la France, et son taux maximal de 45%, deviendra un paradis fiscal, et c’est au galop que nous irons en enfer.

A l’approche des élections, le PS vire du rose au rouge et nous proposera peut-être la révolution prolétarienne. Pas certain que les hauts revenus restent parmi nous, mais c’est un autre débat. Et dans l’élan du grand partage communautaire, on pourra toujours compléter le programme en engageant quelques tchékistes qui sauront décourager les plus avares de fuir vers des cieux plus cléments.

Ma foi, peut-être que ce ne sont que de riches contribuables qui passeront à la caisse. Forcément méprisables. Toute promesse électorale peut bien être prise sur leur compte, de toute manière trop garni. Une question demeure: un salaud de riche devenu pauvre à force d’une redistribution trop vorace, reste-t-il un salaud, ou passe-t-il, habillé de la vertu de précarité, du bon côté de l’Histoire? C’est malheureusement le destin des pays qui ont trop longtemps embrassé le socialisme.

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