L'extrême droite omniprésente dans l'émission de Cyril Hanouna
Europe 1 mis en demeure pour manque de «mesure» et «d'honnêteté»

Europe 1 a été mise en demeure par l'Arcom pour manque de «mesure» et d'«honnêteté» dans l'émission de Cyril Hanouna. L'animateur est accusé de biais pro-extrême droite et de critique systématique du Nouveau Front populaire durant la campagne des législatives.
Publié: 27.06.2024 à 20:19 heures
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Dernière mise à jour: 27.06.2024 à 20:20 heures
Jeudi, le régulateur a par ailleurs estimé notamment que «l'actualité électorale de 'La France insoumise' et du 'Nouveau front populaire'», coalition des principales formations de gauche».
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Europe 1, où l'animateur controversé Cyril Hanouna présente une émission depuis le 17 juin à l'occasion des législatives anticipées, a reçu une mise en demeure de l'Arcom pour manque de «mesure» et d'«honnêteté», a annoncé le régulateur de l'audiovisuel jeudi.

L'animateur star de C8 anime de 16h à 18h en semaine sur la radio du groupe Lagardère l'émission «On marche sur la tête», créée spécialement pour commenter la campagne des législatives durant deux semaines.

La semaine dernière, deux jours après le lancement du programme, critiqué par de nombreux observateurs jugeant sa ligne pro-extrême droite et anti-Nouveau Front populaire, l'Arcom avait rappelé à Europe 1 ses obligations en matière de «pluralisme» et d'"honnêteté» vis-à-vis de «l'actualité électorale».

Seize invités d'extrême droite sur 29

Jeudi, le régulateur a estimé notamment que «l'actualité électorale de 'La France insoumise' et du 'Nouveau front populaire'», coalition des principales formations de gauche», y «a été traité de manière systématiquement critique et virulente, en des termes souvent péjoratifs et outranciers». En outre, «le traitement de l'actualité électorale a été largement univoque, la plupart des invités, dont une grande majorité sont issus du même courant politique, ayant tenu des propos convergents», selon la décision de l'Arcom. Entre le 17 et 26 juin, seize invités sur 29 «représentaient ou soutenaient les partis relevant du bloc 'extrême droite', peut-on lire dans la décision de l'Arcom.

«L'ensemble de ces éléments traduit un manque de mesure et d'honnêteté dans les commentaires de l'actualité électorale». Dans l'échelle disciplinaire de l'Arcom, la mise en demeure précède les sanctions et suit la mise en garde.

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