La mode est aux retours en politique: Pierre Maudet, Anne-Catherine Lyon et maintenant… Claude Béglé. Souvenez-vous. La méthode avait choqué mais Valérie Dittli avait réussi son premier tour de force. Celle qui n’était alors pas encore conseillère d’État avait annoncé, en avril 2021, la retraite forcée des deux anciens conseillers nationaux vaudois du Parti démocrate-chrétien (aujourd’hui Le Centre) Claude Béglé et Jacques Neirynck.
Objectif: empêcher, notamment, l’ancien président de La Poste d’être candidat aux élections fédérales de 2023 pour faire place à la relève, murmurait-on en coulisse. Mais voilà que le dinosaure Claude Béglé pourrait revenir par la fenêtre sur la scène nationale, a appris Blick. Au sein du Parti libéral-radical (PLR), cette fois.
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Selon nos informations, l’homme de 72 ans a en effet demandé à rejoindre les rangs de la formation bourgeoise il y a plusieurs semaines déjà. Ses motivations seraient claires, d’après nos sources: retrouver le siège au Conseil national qu’il avait perdu en 2019, après quatre années passées à Berne.
Des dents grincent au PLR
Une nouvelle adhésion, pas encore validée, qui peut être vue par le PLR comme une aubaine ou comme… un fardeau. «Soit il est accepté, et sa venue sera perçue comme le retour de 'l’ancien monde', soit il est refusé — ce qui serait difficilement justifiable — et les libéraux-radicaux passeront pour ceux qui font la fine bouche, note un observateur averti. Dans tous les cas, c’est un événement: Claude Béglé est une figure de la politique romande. Mais pas sûr qu’on puisse le qualifier de locomotive électorale. Tant s’en faut…»
Des réticences exacerbées par la jolie casserole que traîne l’ex-élu centriste. En juillet 2019, son voyage en Corée du Nord créait le malaise. Alors toujours en fonction sous la coupole, il multipliait, sur les réseaux sociaux, les louanges à l’égard de ce pays au régime stalinien. À son retour, Claude Béglé s’était défendu face à la presse: «Ces tweets étaient nécessaires pour gagner la confiance du régime nord-coréen, mais je condamne cette dictature». Des mots qui n’avaient pas suffi à éteindre cette polémique de l’été.
Contacté par téléphone ce vendredi matin, l’ancien dirigeant du conseil d’administration du géant jaune ne confirme ni n’infirme sa demande d’adhésion au PLR. «Je n’ai absolument rien à dire», souffle-t-il poliment. Plus généralement, est-il toujours attiré par la politique? Et quid des élections fédérales 2023, sera-t-il candidat? «Je suis désolé, mais je n’ai vraiment rien à dire», coupe-t-il, avant de souhaiter une bonne journée et de raccrocher. La patate chaude est maintenant dans les mains des libéraux-radicaux.