La consommation explose!
Un addictologue révèle ce qui pousse l'élite suisse à se jeter dans la drogue

Elon Musk consommerait de la drogue. Beaucoup... Ce qui ne surprend pas l'addictologue Thilo Beck. Ce dernier revient sur l'usage de certaines substances en Suisse, et sur les raisons qui poussent certains à sombrer dans la toxicomanie. Notamment au sein de l'élite.
Publié: 18.01.2024 à 14:01 heures
|
Dernière mise à jour: 18.01.2024 à 14:15 heures
1/4
Cocaïne, ecstasy, LSD, champignons ou kétamine... La liste des drogues consommée par l'excentrique Elon Musk est longue comme le bras.
Tina Fischer

Cocaïne, ecstasy, LSD, champignons ou kétamine – une drogue aux effets hallucinogènes, utilisée en cas de forte dépression ou pour endormir les chevaux... La liste des drogues consommée par l'excentrique Elon Musk est longue comme le bras, d'après un article du «Wall Street Journal». Il se serait ainsi fait un trip au LSD à Los Angeles, aux champignons au Mexique et à la kétamine à Miami.

Les excès de Musk en matière de drogue ont pris une ampleur énorme, rappelant ceux de Jordan Belfort, star du film «Wolf of Wallstreet». Dans les années 1980 et 1990, l'agent de change ingérait parfois jusqu'à 22 substances différentes en même temps.

L'occasion de faire un point sur l'usage des drogues dans les milieux d'élite suisses.

Les Suisses consomment de la drogue pour deux raisons

Le médecin addictologue et psychiatre Thilo Beck, du centre Arud pour la médecine de l'addiction à Zurich, donne un premier éclairage sur les raisons qui poussent certains à jeter dans la consommation de drogues: «Les managers sont stressés» assène-t-il. Dans ce cas, le médecin précise qu'il existe deux motivations: certains veulent se remettre d'un choc, d'autres cherchent à se stimuler et à améliorer leurs performances.

«Le premier groupe se détend pluôt avec de l'alcool ou des benzodiazépines», explique Beck. Les «benzos», appelés en abrégé, regroupent les somnifères et les tranquillisants. Tout comme l'alcool, ils ont un effet anxiolytique et sédatif, ce qui permet aux managers de se déconnecter.

Le deuxième groupe utilise en revanche des drogues pour améliorer ses performances. En Suisse, c'est surtout la cocaïne qui est répandue. Lusage de LSD, d'ecstasy et de kétamine – même à faible dose – pour améliorer ses performances est très controversé: «Toutes ces drogues agissent comme des psychédéliques. Elles permettent de remettre une situation en question.»

Le stress, facteur aggravant

Le stress dans le monde professionnel est un fléau galopant, aggravé par la numérisation, laquelle augmente en permanence la disponibilité des travailleurs, ne permet plus de faire de pauses et empêche de se déconnecter du travail dans le cadre du home-office.

En conséquence, la consommation de drogue a explosé en Suisse, mais moins qu'attendu. Selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique, le cannabis est la drogue la plus consommée dans le pays. En 1997, 20% de la population déclarait en avoir consommé au moins une fois dans sa vie. Vingt ans plus tard, ils étaient déjà plus de 30%.

La cocaïne arrive en deuxième position. Près de 6,7% de Suisses l'ont déjà essayée au moins une fois. C'est 4 points de plus qu'il y a 20 ans.

En clair, les chiffres le montrent: les Suisses ont certes recours aux drogues, mais beaucoup moins dures qu'aux États-Unis. Et pas dans les mêmes proportions que certains multimilliardaires.

Découvrez nos contenus sponsorisés
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la