Justice militaire
Le procès du crash mortel d'un F/A-18 au col du Susten s'est ouvert

La Justice militaire vient d'ouvrir le procès d'un pilote et d'un contrôleur aérien pour le crash en 2016 d'un F/A-18 de l'armée Suisse. L'accident avait coûté la vie à un jeune pilote en formation.
Publié: 04.01.2024 à 10:37 heures
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Dernière mise à jour: 04.01.2024 à 12:07 heures
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L'accident mortel est survenu lors d'un exercice de vol de combat en patrouille de deux.
Photo: LAURENT GILLIERON

Le procès militaire du crash mortel d'un F/A-18 au col du Susten en 2016 s'est ouvert jeudi à Muttenz (BL). Un pilote des Forces aériennes et un contrôleur aérien de Skyguide se trouvent sur le banc des accusés pour homicide par négligence notamment.

Les deux prévenus, qui comparaissent devant le Tribunal militaire 2, sont aussi accusés d'inobservation des prescriptions de service par négligence, d'entrave à la circulation publique par négligence ainsi que d'abus et dilapidation de matériel par négligence. Leur procès dure jusqu'à mardi.

Jeune pilote en formation décédé

Le 29 août 2016, un pilote militaire en formation, âgé de 27 ans, a perdu la vie lors d'un vol d'exercice en patrouille. Son avion s'est écrasé contre une paroi rocheuse. L'accusation n'a pas pu se baser sur la boîte noire détruite. Le meneur de la patrouille n'aurait pas respecté le plan de vol au décollage de son avion à Meiringen (BE), ce qui a empêché le jeune pilote de se brancher sur son radar, la visibilité étant mauvaise. De plus, le contrôleur aérien aurait ordonné une altitude de vol erronée.

Selon, l'accusation, le meneur de la patrouille n'aurait pas respecté la procédure de décollage prévue à Meiringen (BE), ce qui a empêché le jeune pilote, qui le suivait, de brancher son radar sur son leader. Dans la foulée, le contrôleur aérien aurait ordonné une altitude minimale de vol beaucoup trop basse au pilote victime du crash. Jeudi matin, la Cour a rejeté plusieurs demandes de la défense, dont celle de ne pas réentendre les experts qui s'étaient déjà largement exprimés avant le procès. Elle a accepté, en revanche, la demande d'utiliser comme pièce à conviction un exemplaire du système de radar daté de 1969, utilisé lors du crash.

(ATS)

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