Stéphane Rossini, chef de l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS), se trouverait sur un siège éjectable. Selon la «SonntagsZeitung», son office a largement surestimé les dépenses futures de l'AVS, prévoyant un déficit en 2030 deux fois plus important que celui attendu.
Un déficit utilisé pour justifier la réforme de l'AVS 2021, le refus de la 13e rente AVS, le financement du trou financier actuel et la nécessité d'une nouvelle réforme en 2030, impliquant des hausses d’impôts, de déductions salariales et de l’âge de la retraite.
Rossini ne sera plus pris au sérieux
Mais il y a pire, pour le département d'Elisabeth Baume-Schneider. L'erreur était connue au sein de l'office dès le 22 mai. Soit, le jour où le Conseil fédéral a mis en consultation les propositions de financement de la 13e rente AVS.
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La conseillère fédérale jurassienne a dû convaincre ses collègues Karin Keller-Sutter et Viola Amherd, munie de fausses informations. Le Département de l'Intérieur, dont dépend l'OFAS et que chapeaute la ministre socialiste, craint que Rossini ne soit plus pris au sérieux à l'avenir.
Remplacement prochain?
Selon les sources du dominical alémanique, son remplacement est envisagé prochainement. Entre-temps, l’OFAS ne répond pas aux questions sur la date exacte à laquelle le directeur a été informé de l'erreur de calcul, invoquant des enquêtes en cours.
Mais les fonctionnaires devront agir rapidement, car les recours en matière de droit de vote concernant l'augmentation de l'âge de la retraite des femmes à 65 ans exigent des réponses rapides. Le recours du PS est notamment déjà prêt.