Ce parachutage précipité, annoncé durant le week-end du Nouvel An peu après que l'ex-député français a tenté de rallier l'UDC Genève, avait surpris et suscité des critiques au sein même du parti. Après une discussion animée, la section locale a refusé la demande adhésion.
Joachim Son-Forget n'est pas de la région
Pour adhérer à l'UDC Yverdon, il faut être domicilié dans la commune ou la région, ou y avoir vécu durant une période significative, ce qui n'est pas le cas, explique ce mercredi l'UDC yverdonnoise dans un communiqué. L'ex-député à l'Assemblée nationale est établi à Genève.
Le vice-président de l'UDC yverdonnoise, Ruben Ramchurn – qui signe le communiqué – annonce pour sa part se mettre quelque temps en retrait de la politique, pour se consacrer à ses proches et à ses nouveaux projets professionnels. Il avait été à la manœuvre pour accueillir Joachim Son-Forget dans sa section.
«Jamais je n'aurais imaginé que l'affaire prendrait de telles proportions»
«À titre personnel, j'admets que jamais je n'aurais imaginé que l'affaire prendrait de telles proportions», écrit-il. Il reconnaît que cette décision aurait dû se faire au travers d'une séance de comité en bonne et due forme. «Et non au travers de quelques appels et WhatsApp comme nous le faisons souvent pour les questions courantes», écrit-il.
Kevin Grangier, président de l'UDC Vaud, prend acte de la décision de la section yverdonnoise, a-t-il indiqué à Keystone-ATS. Début janvier, il avait été «interpellé» par la vitesse et les modalités d'adhésion de l'ex-député macroniste. «Désormais, les choses sont claires et définitives», a-t-il relevé.
Macron, puis Zemmour
Âgé de 39 ans et double national franco-suisse, Joachim Son-Forget, élu en 2017 à l'Assemblée nationale française, avait claqué la porte du parti du président Emmanuel Macron en cours de législature, après avoir échoué à en devenir le dirigeant. Il avait alors entamé un virage à droite, multipliant les polémiques et se ralliant au mouvement extrémiste du candidat à la dernière présidentielle, Éric Zemmour. Sans investiture de ce parti, il n'avait ensuite pas réussi à se faire réélire comme représentant des Français de Suisse et du Liechtenstein.
(ATS)