Cas d'école parmi les lutteurs
Star de la sciure, il entraîne une ruée vers la piqûre

L'hospitalisation d'Adrian Käser, colosse bernois de la lutte qui a dû être mis sous oxygène, a provoqué une prise de conscience dans l'Oberland bernois. Et une ruée vers la vaccination même chez les coronasceptiques.
Publié: 09.09.2021 à 14:52 heures
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Dernière mise à jour: 13.09.2021 à 13:23 heures
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Le roi de la lutte Adrian Käser a été admis à l'hôpital la première semaine d'août avec sa femme Lisa à cause du Covid-19.
Photo: Sven Thomann
Adrien Schnarrenberger, avec Marcel W. Perren

Kilian Wenger et Matthias Sempach sont des noms plutôt inconnus de ce côté-ci de la Sarine. Dans l'Oberland bernois, les deux lutteurs sont des stars. Et jusqu'ici, «Kilä» et «Mättu» avaient un point commun: ils étaient coronasceptiques.

Ça, c'était avant. Car depuis début août, leur position a complètement changé. Les deux lutteurs ont été catastrophés d'apprendre qu'Adrian Käser, ancien monstre des ronds de sciure, se trouvait à l'hôpital de Berthoud, dans l'Emmental. Comme sa femme Lisa, il a dû être mis sous oxygène en raison d'une infection au Covid-19.

«Je suis allé me faire vacciner»

«Je n'aurais jamais pensé qu'un homme aussi robuste qu'Ädu puisse tomber si gravement malade, confesse Kilian Wenger auprès de Blick. J'ai pris conscience de la situation et je suis allé me faire vacciner».

Le roi de la Fête fédérale de lutte en 2010 à Frauenfeld n'est pas un cas isolé: son compère Matthias Sempach, très proche d'Adrian Käser, est aussi passé par la case piqûre. Les deux hommes ont grandi dans le même quartier, à Alchenstorf. Et depuis sa retraite, Sempach est consultant pour la télévision alémanique SRF — comme Käser.

Pas plus que cinq pompes

Matthias Sempach était au micro samedi passé lors de la fête du Lac-Noir, dans le canton de Fribourg. «Ädu» Käser l'était le lendemain. Dans un reportage, le Bernois a raconté son expérience du Covid. L'homme est de nouveau sur pieds; il a pu reprendre son travail chez un fabricant d'aliments pour animaux. «Je suis très soulagé de mon rétablissement. Même si je ne peux pas faire plus de cinq pompes pour le moment», a détaillé celui qui a fêté son 50e anniversaire fin juin.

Quel a été son pire souvenir? «Lors de la deuxième ou troisième nuit à l'hôpital, j'ai eu une violente colique. En dix secondes, j'étais trempé de sueur et j'ai ressenti la douleur la plus intense de ma vie», explique-t-il.

Paradoxalement, même si sa vie a été en danger, Adrian Käser ne veut pas tirer la couverture à lui, préférant avoir une pensée pour les autres. «J'imagine que certains sont bien plus mal en point que moi», réagit le Bernois. Un colosse au cœur tendre.

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