La délégation est entrée par le poste-frontière de Bab al-Hawa avec la Turquie, alors que la lenteur de l'arrivée des aides internationales a été critiquée par les secouristes et les militants locaux. Elle s'est entretenue avec des responsables côté syrien du poste-frontière, seul point par où entre l'aide aux régions sous contrôle rebelle sinistrées jusqu'à présent. La délégation s'est ensuite rendue dans un centre du Programme alimentaire mondial (PAM) à Sarmada, avant de se réunir avec des responsables locaux, selon le correspondant de l'AFP.
Une mission composée de différentes agences de l'ONU est partie ce matin depuis la Turquie pour franchir la frontière. «C'est en grande partie une mission d'évaluation», a indiqué à l'AFP Kenn Crossley, directeur du PAM en Syrie. La délégation de l'ONU comprend deux responsables du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), David Carden et Sanjana Quazi.
«Se sentent abandonnés»
Le séisme de magnitude 7,8 qui a secoué le 6 février la Syrie et la Turquie a fait plus de 35'000 morts, dont plus de 3600 en Syrie. Martin Griffiths, le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires, avait reconnu dimanche lors d'une visite en Syrie que l'ONU avait «jusqu'à présent fait défaut aux gens du nord-ouest de la Syrie», qui «se sentent à juste titre abandonnés».
MartinGriffiths s'était rendu dans les zones sous contrôle du gouvernement syrien, où des avions chargés d'aide humanitaire se succèdent depuis le séisme, rompant l'isolement du régime de Bachar al-Assad.
Plus de quatre millions de personnes vivent dans des conditions souvent déplorables dans le nord-ouest de la Syrie, dernier bastion rebelle. La guerre dans ce pays sous le coup de sanctions internationales a fait plus d'un demi-million de morts et avant même avant le séisme, la majorité de la population avait besoin d'une assistance humanitaire.
(ATS)