Il y a un mois, la Suisse avait pu revendiquer un premier succès au Conseil, en obtenant, à la dernière minute, le renouvellement pour six mois de l'aide transfrontalière. Cette question est l'objet depuis des années, à chaque fois, de tensions entre Occidentaux et la Russie.
Or le séisme a changé la situation. «Nos stocks doivent être réapprovisionnés», a affirmé vendredi à la presse une responsable du Programme alimentaire mondial (PAM) dans la région. «Nous appelons toutes les parties à une révision de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU», a-t-elle ajouté. Des discussions sont en cours, selon elle, alors que la Turquie avait annoncé être prête à ouvrir de nouvelles voies.
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Actuellement, seul un point de passage est fonctionnel vers le nord-ouest de la Syrie et a été endommagé pendant plusieurs jours en raison du séisme. Mais il en faut davantage, selon la responsable du PAM. Un convoi de six camions, prévu avant le désastre, a pu passer jeudi pour Idlib. Un autre d'une quinzaine de véhicules pour une aide à plusieurs milliers de personnes a été envoyé vendredi matin, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Il faut davantage de nourriture
Une aide prépositionnée, de la nourriture prête à être consommée, a pu être fournie à environ 25'000 personnes dans le nord-ouest. Sur toute la Syrie, 100'000 autres pourront la recevoir dans les prochains jours. Et des repas qui doivent être cuisinés sont prévus pour près de 1,5 million de personnes. Mais il faut davantage, a encore ajouté la responsable du PAM.
De son côté, un représentant du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) affirme que des convois d'aide onusienne peuvent être acheminés des territoires contrôlés par les autorités vers d'autres régions. «Le gouvernement l'a accepté», selon lui. Comme d'autres responsables de l'ONU, la Haute commissaire adjointe pour les réfugiés est attendue dans les prochains jours dans la région.
(ATS)